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Les cascades de Léon !


De Nadine Mouk, le 23 janvier 2016 à 18:29
Note du film : 3/6

Il est vrai que, de loin, on pourrait croire et se demander ce que fait le prêtre Léon Morin accroché sous un hélicoptère survolant Venise. Se serait-il mis en tête de parler à son patron de plus près ? Ou pourquoi le taciturne Doulos s'offre t-il un tango endiablé dans les bras de la ravissante Elizabeth Teissier. Ne serait-ce pas Gabriel Fouquet que je vois défoncer l'entrée d'un hôtel avec son hors-bord ? Mais hélas non : nous n'en sommes plus là. C'est bien un Belmondo débridé, en roue libre et caleçon à pois rouges, qui fait les quatre cent coups d'un bout à l'autre de la Vénétie. Une suite de sketches assez décousus, des mimiques ressassées depuis quelques années où notre Bébel national a décidé de virer dans le "facile" et très rémunérateur. Le tout est assez drôle, léger, mais au final bien vite oublié. Lautner se fait plaisir, fait plaisir à un de ses acteurs de prédilection avec qui il n'a pas toujours fait dans le bon goût. Pourtant, des répliques de Audiard sont devenues aussi culte que celles des Tontons flingueurs, source intarissable pour les imitateurs de tout poil. Le guignolo , c'est une vague, très vague histoire de services secrets qui chatouille un Belmondo, Français lambda, qui possède à son insu un document vital pour le bien de la nation na-na-nère et tra-la-la… Il finira dans un saucisson et ça résume bien tout l'esprit du film !

Des situations abracadabrantesques, pour le moins très singulières, succèdent à ces cascades dont nous raffolons qui elles mêmes font place à des parties de jambes en l'air sans qui un film de Belmondo serait assez fade, en ces années de grand n'importe quoi. De Maharaja à officier de Saumur, de vendeur de bateaux suspects à agent immobilier pour finir en caleçon à pois rouges, se gondolant sur les gondoles ou planqué dans les placards de ses maitresses, Belmondo nous fait la totale ! Suivant l'humeur, ça peut nous apparaitre très lourd ou futile. Mais ne nous forçons pas à cracher sur notre plaisir, aussi mince soit-il : le bonhomme est éminemment sympathique et ses comparses, Galabru en tête, lui servent une soupe qu'il n'a plus qu' à saupoudrer de son sourire comme il le fait si bien. Et tous s'amusent à le servir grandement, copieusement. Hélas, nous nous amusons peut-être un peu moins qu'eux, même si quelques scènes sont franchement drôles. Oui, il nous faut oublier La sirène du Mississippi, Les mariés de l'an deux ou La Scoumoune et ne pas se souvenir que l'acteur le mieux payé de l'époque a su faire autre chose que ces films hachés et quelque peu confus. Ce Guignolo là, nous lui pardonnerons quand même comme nous lui avons pardonné plus tard Amazone ou L'inconnu dans la maison. Mais que ne lui pardonnerait t-on pas à ce Trendre voyou ? … C'est quand même Un homme qui me plait ..


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