Un seul très court plan de ce film m'a paru moins convaincant: celui où le Viet vet, se regardant dans le miroir revêtu de son vieil uniforme, verse une larme.

Pourquoi ?

Mais parce que Danny Trejo ne pleure jamais, tiens !

Correctement fait mais quelque peu monomane, Bad Ass est un film de vigilante qui se regarde uniquement par plaisir coupable. Adouci par une barbe grisonnante, l'intraitable Trejo incarne un type vieillissant (et misérable) qui flanque une raclée (méritée) à deux néonazis dans le bus qui s'en prenaient à un vieux monsieur noir. Sauf qu'un passager a film la scène avec son portable, alors le vidéo se retrouve sur YouTube et du coup, voilà Bad Ass catapulté au firmament des légendes-minutes. La suite est logique: le jour où son colocataire et seul ami est mis à mal par des voyous, Bad Ass va nettoyer le quartier ! C'est primaire, mais que voulez-vous, c'est ça. Une sorte d'amuse-gueule en attendant le prochain Machete…

Note adoucie par une barbe: 3,5