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Bon giallo signé Fulci


De vincentp, le 21 mars 2023 à 06:22
Note du film : 4/6

4,5.

Qualité des prises de vue extérieures et intérieures, le sujet est traité avec originalité (on sent une volonté de surprendre le spectateur derrière chaque plan). Le film est plaisant et réussi, sans être un sommet du genre auquel il se rattache. Des contributeurs de talent, comme Fulci mais aussi le chef opérateur Alejandro Ulloa (120 films, dont Companeros). Une musique de jazz omniprésente et réussie également de Riz Ortolani.


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De verdun, le 7 juin 2020 à 14:25
Note du film : 5/6

On classe généralement le genre "giallo" en deux catégories: d'une part le giallo "classique" avec un tueur en série ganté de noir, dans la lignée des films de Mario Bava. D'autre part, le giallo-machination où le personnage principal est victime d'un complot: ce courant est inspiré par Vertigo et Les diaboliques, deux adaptations de Boileau-Narcejac.

Perversion story appartient à cette deuxième catégorie, puisque son argument est le suivant: Susan (Marisa Mell) femme de George Dumurrier (Jean Sorel) meurt brutalement. Ce décès arrange bien George, qui peut vivre librement sa passion avec une photographe (Elsa Martinelli) et s'apprête à toucher une assurance-vie qui lui permettra d'effacer ses dettes. Mais un soir George assiste à l'exhibition d'une strip-teaseuse qui ressemble étrangement à feu Susan…

Le scénario a des relents de déjà vu, la distribution semble hétéroclite (quoiqu'elle soit habituelle au cinéma italien), la durée est excessive (1h48) et le cadre, San Francisco, est utilisé de façon touristique et superficielle.

Et pourtant on accroche grâce au talent de Lucio Fulci, qui arrive à créer une ambiance érotique (la sculpturale Marisa Mell y est pour beaucoup), vénéneuse voire macabre des plus prenantes, ambiance permise par le relâchement de la censure à la fin des années 1960. La qualité de la réalisation et de la photo, malgré les zooms typiques de l'époque, le choix des intérieurs et la musique de Riz Ortolani sont susceptibles d'envoûter les amoureux de cinéma de genre à l'italienne.

La dernière séquence, qui pourra en décevoir certains, se révèle étonnante pour qui connaît l'univers du cinéaste.

Sans être un sommet absolu, Perversion story est un thriller singulier.

D'une manière générale, les giallis de Fulci, à savoir ce film et plus encore Carole, La longue nuit de l'exorcisme et L'emmurée vivante me semblent plus aboutis que les films "gore" qui ont fait sa renommée dix ans plus tard, à savoir L'enfer des zombies, L'au-delà et Frayeurs.


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