Notre ami Impétueux nous dit que l'acteur principal, sur qui, finalement, repose toute l'architecture du film, (l'inconnu Tom Tryon), est doté d'une belle physionomie mais n'a aucune densité, aucune épaisseur, aucune présence. J'aurais aimé Burt Lancaster, par exemple…
Tom Tryon sera à nouveau embauché par Otto Preminger pour jouer au côté de John Wayne dans le film Première Victoire
Certes Burt Lancaster a une forte présence mais je l'imagine mal en partenaire de Romy Schneider pour toute la première partie viennoise et comme il dit dans Les professionnels "Paix mon frère !"
Pour ma part celui que je trouve le plus convaincant c'est John Huston dans le rôle du cardinal Glenon ! quelle autorité !
Au fait, ai-je conté l'histoire ? Celle d'un jeune prêtre d'origine irlandaise, Stephen Fermoyle (Tom Tryon),issu d'une famille modeste, extrêmement brillant, repéré, lors de ses études de théologie à Rome par le cardinal Quarenghi (Raf Vallone, remarquable). Un Prince de l'Église qui va le suivre, le piloter, l'orienter durant tout son parcours. Mais ce parcours ne manque pas d'aspérité, d'autant qu'il ne s'inscrit pas dans une perspective de carrière mais dans une vocation exigeante. Et que l'Histoire, la grande, entre la Première et la Deuxième guerre, ne se laisse pas oublier.
Si le film prend quelques libertés avec la vérité, il n'est pas pour autant à charge. En fait, Fermoyle joue, dans la fiction, et lors des derniers épisodes, ceux de l'Anschluss, de l'annexion enthousiaste de l'Autriche à l'Allemagne, en 1938, le rôle que joua Eugenio Pacelli, le futur Pape Pie XII, à qui des ignares et des crétins imputent une responsabilité dans la déportation des Juifs. Pacelli, alors Secrétaire d’État (c’est-à-dire ministre des affaires étrangères) du Saint Siège, outre qu'il fut le rédacteur de l'encyclique Mit brennender Sorge (Avec une brûlante inquiétude) qui, en mars 1937 avertissait les catholiques de l'horreur du nazisme, fut, aux côtés de Pie XI, celui qui convoqua à Rome l'archevêque de Vienne, le cardinal Innitzer (Josef Meinrad) après ses déclarations complaisantes vis-à-vis de l'hitlérisme.Trois heures, n'empêche, c'est long. Mais ça se laisse voir. Un gros reproche toutefois : l'acteur principal, sur qui, finalement, repose toute l'architecture du film, (l'inconnu Tom Tryon), est doté d'une belle physionomie mais n'a aucune densité, aucune épaisseur, aucune présence. J'aurais aimé Burt Lancaster, par exemple…
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