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Risi crépusculaire et passionnant


De vincentp, le 25 décembre 2019 à 21:45
Note du film : 4/6

C'est un film sombre, de fin de carrière pour Dino Risi, réalisateur et co-scénariste de Valse d'amour. L'enthousiasme et l'optimisme de Pauvres mais beaux (1957), oeuvre emblématique des débuts du cinéaste, cède la place à un certain désenchantement, quarante trois ans plus tard. On peut regretter pour Valse d'amour un scénario un peu décousu ou invraisemblable, ceci à de nombreuses reprises, comme si on avait chercher à meubler cette histoire et à atteindre une durée de 90 minutes avec les moyens du bord. Et également à de nombreuses reprises, sont réutilisées des scènes déjà employées dans des films antérieurs du cinéaste. Il s'agit d'une oeuvre mineure, qui témoigne avant tout de l'âge avancé en 1990 du duo Gassmann-Risi. Franchement, ce film n'apporte rien ni au cinéma italien, ni à ses auteurs.


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De Arca1943, le 10 février 2014 à 00:48
Note du film : 5/6

En réponse à une remarque d'Impétueux sur le fil de la fort décevante comédie Je suis photogénique (1980), j'invite quiconque à découvrir ou redécouvrir ce petit miracle tardif (1990) du célèbre tandem Dino Risi et Vittorio Gassman (quinze films ensemble au compteur !). Miracle fragile, miracle avec ses limites, mais c'en est un.

En boutade, je dirai que tout se passe comme si les années 80 étaient carrément allergiques à la comédie à l'italienne, elle si parfaitement à sa place dans les 50, 60 et 70 ; et donc, pour de bonnes comédies italiennes dans les années 80 il faut aller vers un humour aux antipodes, avec par exemple le burlesque Maurizio Nichetti et ses excellents Voleur de savonnettes et L'Amour avec des gants (qui soit dit en passant existent tous deux en VF). Mais dès que les vilaines eighties sont finies ou achèvent, eh ben voilà ! Certes ils se fait tard, mais la sauce peut reprendre: Valse d'amour est le meilleur Risi en dix ans, tout comme Parenti serpenti est le meilleur Monicelli en dix ans. Au même moment, Comencini et Brusati reviennent à la comédie à l'italienne, qu'ils avaient délaissée, avec respectivement Joyeux Noêl, bonne année et L'Oncle indigne. 1990 arrivait, donc la mystérieuse malédiction des années quatre-vingt était levée…

Ce n'était pas, bien sûr, un retour en force mais un nouveau chant du cygne (sic!) Plus important, au même moment, des comédies satiriques de nouvelle génération et de nouvelle facture arrivent sur les écrans et amassent (enfin!) beaucoup de spectateurs, telles Le Porteur de serviette ( 1990, satire politique) et Mediterraneo (1991, satire de mœurs), deux belles réussites qui portraituraient et caricaturaient et caractérisaient elles aussi, mais à leur manière, dans une clé très indépendante des «titans du passé» (1) alors octogénaires.

(1) Comme les appellent Fruttero et Lucentini dans Le Retour du crétin, 1991.


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