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Critique


De Impétueux, le 21 mai 2008 à 10:48
Note du film : 0/6

Je méditais, Dumbledore, avant de venir consulter la fiche, d'inaugurer un fil de discussion en l'intitulant Navrant ; et je lis votre critique et je vois votre note de 6/6. Comme je mets, pour ma part, un 0 pointé, autant dire que nous ne pourrons en aucun cas tomber d'accord, j'imagine…

D'abord, qu'est-ce qui m'a pris de regarder cette chose antédiluvienne ? ça n'est évidemment pas l'âge que j'incrimine : Cadet d'eau douce est de 1928, et La chienne de Renoir date de 1931, tout comme Marius de Korda et Pagnol, David Golder, de Duvivier est même de 1930 : c'est donc à peine plus jeune…

Est-ce le muet ? Oui, sans doute… Pourtant j'apprécie – et même un peu davantage – Le cuirassé Potemkine, tout autant muet…

Alors c'est sûrement la prétention du Muet à faire du comique…

Autant qu'il m'en souvienne, tous ces films, qui passaient en première partie du grand spectacle, dans les salles de cinéma d'antan, qu'ils soient de Chaplin (qu'on n'appelait jamais que Charlot), de Mack Sennett, de Harold Lloyd, de Fatty, des premiers Laurel et Hardy (d'ailleurs, même quand ils ont parlé, ces deux-là…!), tout ce toutim répétitif, les cabrioles, bousculades, poursuites interminables, chutes drôlatiques, jets de tartes à la crème, paires de baffes, tout ce qui fait la vis comica du cinéma comique muet m'a toujours paru grotesque et ennuyeux, passé l'âge de six ans.

Les sites de discompte sont, finalement, la plaie du cinéphage ! On me propose Cadet d'eau douce pour moins de 1 euro ? Allons-y ! Qu'est-ce qu'on risque ? …

Eh bien on risque tout bonnement de perdre sa soirée (heureusement ça ne dure qu'un peu plus d'une heure) à voir des enfantillages indignes et ridicules…

Mais, me dira-t-on, c'est le cinéma des origines ! il y a des morceaux de bravoure saisissants ! Buster Keaton avait un talent fou ! Et ainsi de suite… Tout cela est bel et bon, mais je demeure fidèle aux leçons de mon vieux maître Charles Maurras : Aucune origine n'est belle ! … et quant aux talents de Buster Keaton, j'en donne acte à qui le veut ! Ce qui est supportable, voire excellent dans un numéro éclatant de cinq ou dix minutes – un jeu monocorde fondé sur deux ou trois caractéristiques amusantes et bienvenues – devient vite exaspérant : à preuve les longs débats que nous avons eus ici sur la médiocrité infinie de la plupart des films de Darry Cowl ou de Louis de Funès quand tout est organisé autour d'eux et que, du début à la fin,; on a droit aux mêmes bafouillages chez l'un, aux mêmes crise d'hystérie chez l'autre : ça lasse.

Bon. Avec ça, je vais encore me faire plein de nouveaux amis sur notre DVD Toile !


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De dumbledore, le 6 février 2006 à 00:20
Note du film : 6/6

Buster Keaton fait ici preuve tout son talent dans ce film qui est sans nulle doute un de ses grands chefs d'œuvres.

L'histoire est celle, classique (chez lui et chez ses contemporains), d'un amour impossible entre un jeune homme sympathique mais gauche et intraverti et une jeune femme. Comme toujours le problème vient des parents qui refusent cette union.

Ici l'action se passe sur le Mississippi : le père de Buster y possède un bateau alors que le père de la fille, ennemi du père de Buster, est le richard du coin, possédant tout ou presque, ayant même acheté un bateau dernier cri dans l'unique intention de "couler" l'affaire du père de Buster.

Bien évidemment, l'amour triomphera à la fin, grâce à Buster qui fait montre d'un talent, d'une force, d'une intelligence qu'on lui ignorait.

Toute la force de l'auteur Buster Keaton se retrouve dans le rythme de l'action. Le réalisateur (Keaton en réalité) réussit à la fois à enchaîner les scènes sans retomber dans les mêmes gags ni les mêmes situations. La psychologie des personnages n'est jamais oublié au profit du gags et on a un mélange savant entre action comique et moment de psychologie. On pourrait même dire qu'aucune action n'existe autrement que pour des raisons (psycho)logiques. Jamais une scène n'a été créée (comme souvent) pour permettre des gags.

Cela donne du coup une cohérence et une tenue qui permet à Keaton de sortir largement du lot…

Et puis, et c'est presque une marque de fabrique chez Keaton, le film se termine sur une apothéose visuellement impressionnante. Là où dans Fiancées en folie on avait une poursuite de milliers de femmes en tenue de mariée, on a ici rien de moins qu'une tempête (comme en a connu le Mississippi l'année précédente). Keaton y a mis tout son talent, recourant à des procédés d'envergure : 7 réacteurs d'avions pour faire le vent, une grue d'une 30 aine de mètres pour soulever des maison. Le passage est un des chef d'œuvre du cinéma. Rien de moins.


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