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De droudrou, le 8 septembre 2006 à 18:52
Note du film : 6/6

Vus relativement récemment, les deux parties tournées du film d'Eisenstein ne se rapprochent en rien du cinéma que nous avons l'habitude de connaître. Malgré la longueur de la démonstration, on demeure rivé à son fauteuil et on reste tout à la fois sur sa faim et sur la fin. Je partage avec mon épouse l'avis de Vincentp à propos de ce film où on assiste à la "montée en puissance" d'un tyran. Prenant connaissance de la "petite histoire" liée à sa réalisation, le rapprochement qu'il nous est donné de faire entre deux tyrans, l'un qui donne au film son sujet et l'autre qui en a "favorisé" la réalisation nous apparaît d'autant plus violent. De fait, quel que soit le régime sous lequel s'exprime une tyranie, elle demeurera toujours une tyranie où l'exercice du pouvoir est violent et ne prend en compte aucune réalité humaine.

C'est assez "marrant" d'évoquer ces mêmes aspects quand, aujourd'hui, précisément, je relisais un article sur le nouvel observateur consacré à la Chine de Mao et à ses prolongements présents.

Mais des tyrans, notre histoire mondiale des divilisations en a produit à foison. Je précise bien tyran dans la mesure où, à la base, le dictateur reçoit un mandat du peuple qui l'a élu, la dictature se modulant rapidement en tyranie.

Voilà Vincentp ce que je voulais dire pour répondre à ton invite.

Ici, je suis à ton service. Ici je peux contenter ton caprice, mais là-bas… tu seras au mien !

Laisse-moi déconner. Je cite l'apparition de Méphistophélès dans le Faust de Gounod… Amateur d'opéra, c'était une occasion de suivre une ligne déviationnique qui a concrétisé ces derniers jours sur ce forum.


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De vincentp, le 1er septembre 2006 à 23:23
Note du film : Chef-d'Oeuvre

Réflexion d'une profondeur inouïe sur l'exercice du pouvoir, portrait à peine voilé de Staline (qui l'interdira) mais aussi de tout type de tyran, utilisation optimale des possibilités offertes par la couleur (qui fait son apparition à mi-longueur) et par la musique (Prokofiev), "spectacle total" enflammé de bout en bout (visiblement Eisenstein a perdu le contrôle de lui-même en court de route, emporté par sa fièvre créatrice), prolongation géniale du premier opus qui synthétisait tout ce qu'il est possible de dire sur la Russie éternelle, ce film est un monument au pied duquel on se prosterne…

Mais aussi un film tourné à "hauteur d'homme", qui s'attarde sur des petits détails de la vie quotidienne de ses personnages (que l'on sent vivre intensément, par leurs postures, sourires, regards – le coeur qui bat donnant le ryhtme à plusieurs séquences-). Une caractéristique qui rend ce film finalement proche des considérations du spectateur, et particulièrement attachant pour tout un chacun.

Eisenstein avait prévu un troisième opus, mais celui-ci ne verra jamais le jour. Restent donc ces deux volets, véritables piliers angulaires du cinéma !


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