Le sud-coréen a plusieurs ennemis jurés ! Tout d'abord, le mandchou, cupide et fourbe, venu de l'actuelle Chine, et coupable de plusieurs envahissements en des temps reculés (
War Of The Arrows).
Puis le nord-coréen, et son idéologie collectiviste d'un autre âge (
Memories of War,
The Spy Gone North).
Mais ce n'est rien à comparer du japonais, cruel, dominateur, sadique, sans foi si loi, grimaçant, tout entier dévoué à la cause de l'empereur (
Mademoiselle,
The Age of shadows).
Ce présent film réalisé par
Seung-wan Ryu en 2017, également réalisateur de
The Agent et
Escape from Mogadishu s'inscrit dans cette veine-là. Ce réalisateur est doué, sans être un auteur de génie, et réussit à concocter un film grand-public de qualité, intéressant et prenant, en jouant sur le sentiment national et l'aversion pour le voisin nippon.
Battleship Island,
c'est plus de deux heures de spectacle, qui obéit aux codes de genre (action, drame, comédie), mais avec originalité et un certain talent. Bon cocktail, très bon spectacle.