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La mise en scène, l'élément clef du cinéma


De vincentp, le 24 juin 2017 à 23:46
Note du film : Chef-d'Oeuvre


Revu dix ans plus tard avec l'édition blu-ray qui vient d'être publiée par Wild Side. Le souvenir d'un excellent film, mais mon impression de ce soir est bien plus favorable. C'est une d'oeuvre sans défaut, époustouflante, moderne, innovante à l'extrême par sa construction (le personnage principal interprété par Toshiro Mifune prononce par exemple sa première réplique à la 33° minute, bien après avoir été présenté par les invités de la cérémonie de mariage). Commenter ce film revient sans doute à commenter un ticket gagnant à Euromillions ou à enfoncer des portes ouvertes. Exercice délicat. Je citerai simplement l'emploi de la musique -très présente et très variée, opérant un mixte entre la culture nippone et la culture occidentale- pour porter les personnages, gérer les pensées des spectateurs…

Une oeuvre qui avec une poignée d'autres commentées récemment dans ces colonnes, place évidemment Kurosawa dans la liste restreinte des candidats au titre du meilleur cinéaste de l'histoire du cinéma. Certains citent néanmoins Hitchcock, Fritz Lang, Mizoguchi, Ozu, Ford, ou Chaplin… Difficile de trancher. Les dix meilleurs films de Kurosawa ont tous été tournés (de mon point de vue) de 1949 (Chien enragé) à 1965 (Barberousse) avec Mifune, aussi à l'aise dans la peau d'un samouraï, que d'un policier, médecin, etc… Lui aussi peut concourir dans la catégorie du meilleur acteur de l'histoire. Il y a un côté démonstratif d'interprétation (sobre et élégante) et de mise en scène (puissante et facile) dans Les salauds dorment en paix (1960) qu'il faut évidemment redécouvrir en urgence via l'édition contemporaine de Wild Side.


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De vincentp, le 9 décembre 2006 à 21:12
Note du film : Chef-d'Oeuvre

On peut ajouter que la distribution réunit une belle brochette d'acteurs : outre Mifune, Masayuki Mori, Takashi Shimura, Chishu Ryu,…, soit les acteurs vedettes japonais de cette époque. Ce film met en scène un nombre considérable de personnages masculins : c'est que le monde des affaires est alors une affaire d'hommes ! Mais les femmes, qui incarnent la sagesse et la bonté, ne sont pas absentes du récit. Kurosawa montre dans ce récit comment la vie professionnelle et familiale englue les individus dans une toile d'araignée, dont les fils sont les intérêts parfois convergents, parfois divergents, des uns et des autres. Un film très noir, qui se clôture dans un final à la narration destructurée, surprenant et brillant. Il constitue, par sa thématique, et sa sophistification formelle, en quelque sorte, le pendant japonais de Réglement de comptes de Fritz Lang.


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