Si ce film peut être retenu, c'est bien entendu d'abord pour la présence de \Louise Brook, révélée au cinéma Européen par \Pabst dans \Loulou et dans \Das Tagebuch einer Verlorenen. 

C'est le film français de Louise Brook, un événement pour l'époque, qui avait fait l'objet d'une hyper médiatisation : «Vous allez être dirigée par René Clair, qui est un de nos plus jeunes metteurs en scène et dont les conceptions de travail sont très modernes. Et puis vous allez tourner à Joinville, au studio des Cinéromans, qui est le plus moderne et le mieux aménagé de France» Explique le reporter de «Cinémonde» du 2 mai 1929 à Louise Brook. Celle-ci déclare ensuite à «Ciné-Miroir» (10 mai 1929) : «Je sais le nom du metteur en scène, René Clair, et le titre du film, «Prix de beauté». Et c'est tout. … René Clair, je ne l'ai encore jamais rencontré et j'ignore tout du scénario que je dois jouer»

Prix de beauté devait en effet initialement être mis en scène par René Clair d'après un scénario qu'il avait écrit en collaboration avec Pabst. Une brouille avec le producteur fit qu'Augusto Genina (réaliisateur Italien exilé) réalisa le film.

Louise Brook éprouva des difficultés avec ce Metteur en Scène. Elle le trouvait trop intransigeant, et il trouvait qu'elle buvait trop.

Ce Prix de beauté a été initialement tourné en muet avant d'être sonorisé et doublé. Avant le tournage, René Clair, déclarait d'ailleurs ignorer si le film allait être «parlant» ou non. Il constitue donc le premier film «sonore» de Louise Brook, mais aussi le dernier de sa carrière de celle qui avait quitté Hollywood pour éviter de jouer dans des films parlants. Un film à avoir dans sa DVDthèque comme témoignage du passage en France du muet au parlant.