J'adore les commentaires de ce cher Impétueux. Je suis souvent plus indulgent que lui en matière de cinéma, mais c'est toujours un régal. Et cette nouvelle contribution m'a bien amusé (je retiens notamment le mot "goule").
Pour moi qui ai été ado dans la seconde moitié des années 70, Patti Smith était presque un passage obligé. Et j'ai tenté ma chance. J'ai même acheté quelques 33 tours. Mais – en dehors de deux trois chansons mémorables – j'avoue que son physique, son timbre de voix et son oeuvre m'ont toujours laissé perplexe.
Il est pourtant évident que je ne devrais pas juger un film en fonction de mes dégouts et de mes préventions. Après tout, que Mme Smith vomisse sa haine sur George W. Bush m'est indifférent et concerne les Étasuniens ; elle est révoltée, suffisante, péremptoire mais je gage qu'elle ne laissera pas grande trace dans l'histoire musicale. Ce qui peut préoccuper ici, c'est qu'une telle insignifiance puisse donner lieu à un film criard, bêtifiant, tout marqué d'une révérence illuminée envers la star, d'une complaisance assez basse envers ses foucades.
Quand j'écris le film, il ne faut pas se bercer d'illusion et considérer Patti Smith, dream of life selon les critères habituels de notre cinéphagie. C'est un reportage adulateur qui n'a d'autre intérêt que de montrer la distance abyssale qui peu exister entre bon et mauvais goût. Parce que nier que l'un et l'autre existent me semble être une des marques principales de mauvais goût.
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