Dans La mort de Mario Ricci deux sujets s'entremêlent: d'une part l'interview dans un village de Suisse romande, du savant allemand Kremer (Heinz Bennent), spécialiste de la faim dans le monde, par les journalistes Bernard Fontana (Gian Maria Volonte) et Didier Meylan (Jean-Michel Dupuis); d'autre part, l'enquête menée par Fontana pour élucider les circonstances de la mort du jeune ouvrier italien Mario Ricci.
La mort de Mario Ricci n'est pas facile d'accès. Le sujet aurait pu donner lieu à un polar politique efficace comme Elio Petri, Damiano Damiani ou Yves Boisset ont pu en réaliser la décennie précédente avec le même Volonté comme tête d'affiche. Il n'en est rien: le scénario déconcerte dans sa façon de passer du coq à l'âne de façon inattendue. Le ton est, en outre, austère, froid et lent. Enfin, la photo est si terne qu'on pourrait se croire dans une vieille série télé allemande de la même époque.Néanmoins La mort de Mario Ricci vaut largement le détour car le regard porté sur le petit village suisse apparemment paisible sonne particulièrement juste. C'est un film d'une grande humanité.
Mais c'est surtout l'interprétation qui emporte l'adhésion. Dans le rôle du journaliste vieillisant qui se pose des questions sur son existence après une blessure qui l'a handicapé, Gian Maria Volonté livre -en français s'il vous plaît – une prestation sobre et émouvante qui lui a permis de décrocher le prix d'interprétation à Cannes. Rien que pour cette raison La mort de Mario Ricci mérite une édition en dvd/blu-ray.
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