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Je me dévoue pour I Girasoli

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De vincentp, le 22 février 2020 à 23:50
Note du film : 5/6


5,4/6. Les fleurs du soleil (1970) fait partie des oeuvres invisibles aujourd'hui de Vittorio de Sica. Un trait légèrement suranné du style et du propos (rythme lent et posé, descriptif minutieux de personnages tourmentés dans leur milieu social), peut dérouter un spectateur contemporain, et attirer les craintes d'un distributeur ou d'un éditeur. Mais Le jardin des Finzi-Contini réalisé l'année suivante, et reconnu internationalement, possède des caractéristiques de fond et de forme assez semblables pour une qualité artistique sensiblement équivalente. La forme de Les fleurs du soleil est irréprochable, portée par la qualité éblouissante de la photographie de Giuseppe Rotunno (Le guépard, Rocco et ses frères, Amarcord,…). Une lumière douce émanant du soleil est associée à des émotions profondes mais exprimés publiquement avec retenue. Les plans d'ensemble de la campagne et de la ville intègrent de façon crédible les personnages dans leur environnement.

Le scénario bâti par Tonino Guerra, Cesare Zavattini et Giorgi Mdivani est vaste et ambitieux. Un portrait subtil et fin de la Russie de l'après Staline est dessiné, soulignant la naïveté de l'idéologie soviétique, mais aussi les qualités humaines de ses habitants les plus humbles. Le récit est centré sur le destin croisé des deux personnages principaux (Sophia Loren, Marcello Mastroianni), leurs joies et souffrances. Humanité et compassion face aux faiblesses humaines, doublé d'un sentiment d'amertume lié aux contraintes imposées par la société, telle est la vision de Zavattini et de De Sica depuis le début de leur longue collaboration trente ans auparavant, avec le néo-réalisme. La mise en scène de I Girasoli associée à un montage au scalpel, produit un torrent contenu d'émotion, susceptible de faire fondre les spectateurs, notamment lors de la phase du récit située en Russie. Une réédition en copie restaurée s'impose aujourd'hui pour cette oeuvre magnifique mais oubliée.


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De Arca1943, le 13 décembre 2008 à 18:38

Un film de Vittorio De Sica avec Sophia Loren et Marcello Mastroianni, pouvais-je le laisser dormir en paix dans sa boîte ? Poser la question, c'est y répondre. Bien entendu, le film à sa sortie fut éreinté par la critique en tant que "mélodrame", et c'en est sûrement un : coproduit avec l'Union soviétique et tourné sur place, c'est l'histoire d'une Italienne qui part à la recherche de son mari porté disparu en Russie pendant la Seconde Guerre mondiale. Sauf que moi je n'ai rien a priori contre un bon mélodrame, au contraire. Les films qui passent seulement par le cerveau n'y restent pas. De Sica est alors entré dans sa période calligraphiste qui comportera encore Brèves vacances, Le Voyage et bien sûr Le Jardin des Finzi-Contini, évoluant vers un style plus sentimental, plus romancé, mais toujours en compagnie du fidèle ami Cesare Zavattini au scénario (avec ici Tonino Guerra en renfort). Mélodrame ou pas, calligraphiste ou pas, je trouve le sujet bien intéressant – et qui vient compléter, pour ainsi dire, le célèbre et invisible Italiani brava gente de De Santis, qui raconte les Italiens à Stalingrad.


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