Le genre de film qui laisse un goût amer après l'avoir vu ; à sa sortie le film annonçait une comédie autour du duo Carmet et Marielle, tout dans la présentation laisse croire à une comédie franchouillarde bien de chez nous, l'affiche, le titre, les acteurs, la musique et pourtant…

Plus ça va, moins ça va commence comme tel, musique légère sur la voiture de Carmet et Marielle dans les hauteurs de Saint Tropez, on pourrait presque croire à une variation autour du succès du Gendarme.
Tout ceci est volontaire, entraîner le spectateur dans la salle en lui laissant croire qu'il va se détendre gentiment, avant de faire virer le film dans quelque chose de véritablement nauséabond.
Le duo Carmet-Marielle interprète deux flics moyens, ont les crois d'abord sympathique, puis eux mêmes commencent à devenir inquiétant au fur et à mesure que le film se prolonge, pour s'amuser ils arrêtent un arabe le passent à tabac et dans la même journée parce qu'il s'ennuie laissent provoquer un lynchage.
Tout est incalculable, on passe de la comédie au polar, du polar au drame, du drame au film érotique, du film érotique on retombe dans la comédie. Ce changement de style peu dérouté, voir même agacé, mais c'est volontaire, le Français moyen est piéger par une oeuvre presque surréaliste ou le scénariste entraîne ses protagonistes, au fil de son imagination dans un récit presque kafkaïen.

Quelques longueurs se dessinent dans la deuxième partie, les personnages secondaires, paraissent mince et inutile face au jeu du duo principal et certaines scènes fortement vulgaires n'étaient pas forcément nécessaires. Mais Marielle et Carmet en Dupont et Dupont méchant et dangereux, fort devant les faibles, tête baissées devant les forts sont formidables.

Mélange étonnant entre Le gendarme, Les ripoux, Dupont Lajoie, Je suis une nymphomane et Buffet froid – Plus ça va, moins ça va reste un film anticonformiste, curieux et presque déjanté.