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Font naufrage !....


De Impétueux, le 13 décembre 2009 à 09:51
Note du film : 1/6

D'abord un petit truc : l'édition que je me suis procurée pour ces clopinettes est issue d'une collection vendue en kiosque par la société Atlas, intitulée Irrésistible Louis de Funès ; dût la chose décevoir les amateurs passionnés de l'acteur, je dois à la vérité de leur confier que leur préféré n'apparaît que quelques secondes, une minute au plus, dans une scène muette, où il joue du talent grimacier et sonore, dans quoi il était, à l'époque, absolument confiné. Le procédé, qui vise à attirer les friands d'exhaustivité cinéphagique, n'est pas d'une grande élégance.

Cela dit, que valent Les corsaires du bois de Boulogne ? Pas mieux, ni pire que la même petite affaire de famille que j'ai décrite dans mon message sur Mon frangin du Sénégal : couple à la scène comme à la ville, Raymond Bussières et Annette Poivre, non sans faire accomplir, dans l'un et l'autre film, une pige à leur fille Sophie Sel (ça ne s'invente pas), tournent dans un tout petit machin sans queue ni tête, cousu de prétextes idiots, et de scènes qui tirent péniblement à la ligne. On pense avec une tendresse affligée aux braves gens qui, sans réfléchir ni se renseigner, sans savoir, ou à peine, ce qui allait être projeté, s'installaient un samedi soir ou une après-midi pluvieuse de jeudi ou de dimanche, devant l'écran paré de tous les prestiges de la magie du cinéma, et se voyaient emberlificotés. (J'en parle savamment : je fus, mon âge de raison à peine atteint, de ces spectateurs-là, et j'entends encore, à la sortie, la déception presque indignée de ma sainte mère : 80 minutes de vie gâchée pour ça !).

Sauvons ce qui peut être, qui est tout dans le début du film : un générique qui n'est pas sottement mené, mais, au contraire assez plaisant, un générique amusant, même, qui se rattache habilement au propos du film, au propos initial, en tout cas, qui est l'éternel Qu'est-ce qu'on peut faire sans publicité ?, et en l'espèce lorsqu'on est un trio de musiciens ringards, sans voix, ni talent ? La solution est toute bête : accomplir un exploit, ou une excentricité qui braquera sur vous l'intérêt des journaux et des radios. Et, précisément, pour cela, le générique est ingénieux, en donnant, en quelque sorte en exemple, l'exercice pratique, qui consisterait, le succès atteint, à présenter Les corsaires du bois de Boulogne comme un triomphe public et un succès critique considérable, en présentant ses acteurs devenus stars internationales, dont la binette est reproduite sur tous les magazines, en les filmant comme assiégés par des admirateurs émerveillés.

Et voilà que ça s'arrête vite, et que ça rame drôlement dans l'à-peu-près, dans les chevilles hasardeuses, et les péripéties ridicules pour parvenir à péniblement terminer un film d'une heure quatorze. Gardons néanmoins en tête la ritournelle imbécile – et d'autant plus marquante, puisque cinquante-cinq ans après l'avoir entendue, je me la rappelais – et qui me confirme dans l'idée que la mémoire est vraiment un tohu-bohu de bouillies infâmes, ritournelle que je n'hésite pas à exposer au regard effaré de ceux qui auront eu l'étrange idée de lire cette chronique jusqu'au bout :

Les p'tits moineaux de Paris
Chantent toujours cui-cui-cui
Devant la porte des gens très rupins
Pour avoir une miette de pain
Si les chanteurs de Paris
Vous chantent aussi cui-cui-cui
C'est pour gagner leur repas d'aujourd'hui
Des pom'frites et un steak pas trop cuit !

Admirable, non ? Enfin ! L'amateur de nanards franchouillards est un peu comme un de ces savants archéologues dont les publications font florès dans les vitrines des libraires spécialisés qui subsistent encore un peu du côté de la Sorbonne : quatre mille pages consacrées à l'étude exhaustive des poteries retrouvées dans 10 mètres cubes de tumulus d'un coin perdu de l'Hellespont : plus on creuse, plus on trouve, plus on devient monomaniaque….


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De Lagardère, le 17 novembre 2008 à 22:46
Note du film : 1/6

Pâlots , les corsaires du bois de boulogne ??? Dans le coma, encéphalogramme plat, mon cher Impétueux ! Car il faut vous dire que dans l'arrivage dont je parlais sur le fil de Candide, me faisait également de l'oeil, ce que je prenais , à grand tord, pour un plaisant navet et dont j'aurais aimé vous faire saliver au même titre que C'est arrivé à 36 chandelles et dont fîtes l'acquisition sans regrets…

Halte là ! N'en faites rien pour celui là ! Même pour 6 euros, offrez vous plutôt un bon cigare…C'est désespérant de bêtise, d'indigence dans le scénario, et déshonore même le titre de "Navet", qui sous sa houlette, cache quelques fois de grands moments…C'est plat, ringard,( du mauvais ringard ) fade, sans humour (pas même lourdingue ) et ça pue les impôts en retard !Je n'ai même pas été jusqu'au bout … et suis parti dévaliser le frigidaire ! Ah ! le cinéma ne nous aide pas, parfois….


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