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Et le DVD ?


De Impétueux, le 22 février 2014 à 14:55
Note du film : 3/6

C'est un film qui a du poids, et qui, de fait, peut paraître un peu lourd, un peu massif, un peu lent, un peu engoncé. Il me semble qu'il aurait gagné à être allégé de quelques séquences et d'une bonne demi-heure, sans pour autant que je puisse dire ce que j'aurais sacrifié, si j'avais été à la place de Cecil B. DeMille : ce genre de grands spectacles était aussi conçu pour en mettre plein la vue aux spectateurs et à leur en donner pour leur argent : la meilleure preuve est que le film commence, comme Autant en emporte le vent, par exemple, par une ouverture musicale en plan fixe, procédé assez commun de l'époque qui permettait au public de finir de déguster son chocolat glacé et de s'installer confortablement.

Ce reproche de lenteur et de durée trop importante, je pourrais l'appliquer à presque tous les péplums qui ont eu de si grands succès de la fin de la guerre jusqu'au début des années Soixante, de Quo vadis ? à La Chute de l'empire romain ou à Cléopâtre en passant par La tunique ; il n'est donc qu'à demi justifié… sauf que certains films, bien qu'ils soient aussi interminables que ceux que je viens de citer, le semblent moins… comme Les dix commandements ou Ben Hur, pour moi les chefs-d’œuvre du genre… sans doute parce qu'ils s'appuient sur des récits plus denses.

Puisée dans le Livre des Juges de l'Ancien Testament, l'histoire de Samson est plus sommaire. Même si le film de DeMille est à peu près conforme au récit biblique, le réalisateur l'a étoffée – assez heureusement d'ailleurs – en épaississant les liens entre le héros et Dalila, en faisant de son film une histoire bien venue de passion et de mort, assez maléfique et fatidique finalement. Si Samson est représenté comme une sorte de benêt culturiste, à qui Victor Mature prête son éternel rictus agaçant, Dalila est un rôle superbe, merveilleusement interprété par la très belle Hedy Lamarr, parfaitement séduisante et vipérine, admirablement mise en valeur par de troubles tenues. DeMille laisse d'ailleurs peser une certaine ambiguïté sur le personnage : Dalila est, assurément, une intrigante, une jeune femme pleine de cruauté, d'une sensualité qu'on ne voyait guère dans le Hollywood de 1949. Mais peut-on dire pour autant qu'elle ne se prend pas à son propre jeu ? Si le film avait creusé un peu davantage la psychologie des personnages et un peu moins sacrifié à l'alternance habituelle, dans les péplums, entre les scènes d'action tonitruantes et les dialogues niais, il y avait là une jolie matière à exploiter.

D'autant que le rôle de Dalila n'est pas le seul à être complexe et intéressant : celui du Saran de Gaza (George Sanders) l'est tout autant, qui montre un potentat distant, lucide, cynique, finalement assez las de son pouvoir. Le reste de la distribution est plus insignifiant, le carton-pâte des décors fait souvent sourire et les dialogues ont cette sorte de comique involontaire sympathique (Quelle invisible puissance arme donc son bras ?) qui fait aussi partie du genre.

Ma note est un peu basse, j'en suis conscient ; je me venge ainsi bassement de la trop longue durée d'un film qui n'est pas désagréable…


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De Impétueux, le 11 octobre 2013 à 15:06
Note du film : 3/6

Bonne nouvelle… Il y a des années que je voulais posséder (si je puis dire) Les dix commandements, vus et revus jadis… Et, à ma courte honte, je dois dire n'avoir jamais vu Samson et Dalila

Mais cette pratique de vente forcée est odieuse… Je me rappelle, pour avoir Le prisonnier de Zenda avoir dû acheter un double DVD où il y avait aussi Scaramouche, que j'avais déjà…


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