De beaux décors, mis en valeur par l'édition blu-ray diffusée par ESC, mais cette histoire souffre d'un académisme appuyé, qui suscite un certain ennui. Tout se déroule selon les codes du cinéma hollywoodien des années 1950, La mousson confirme les limites de Jean Negulesco qui a oscillé au cours de sa carrière entre le correct avec La mousson et le médiocre (Papa longues jambes,…).
Ca y est, on peut enfin trouver cette version de La mousson en dvd et quel plaisir ! Je peux enfin apprécier le film dans la splendeur de son format réel et non plus passé à la moulinette du "pan and scann" tel que la sixième chaîne l'avait diffusé il y a plus de vingt ans.
Il faut prendre ce film pour ce qu'il est et le voir si on aime les mélos flamboyants exotiques des années 50. Dans ce registre, c'est un must. Lana Turner est parfaite en garce impeccable et on attend forcément le moment où le vernis craque et où la crise de nerf surgit. Elle la joue toujours avec un grand naturel, et cette crise de nerf là, sur fond de pluie diluvienne qui commence et de tremblement de terre qui s'annonce vaut bien celle si célèbre du monument de Vincente Minnelli Les ensorcelés. Richard Burton porte très bien le brou de noix – ses yeux azur y sont parfaitement mis en valeur – et le turban. Moins fidèle au best-seller de Louis Bromfield (toujours facilement trouvable en livre de poche) que la version précédente de La mousson avec Tyrone Power également disponible en dvd, ce film est tout de même une pâtisserie hollywoodienne jouissive pour les amateurs de ce genre de cinéma. Le roman, autrement plus subtil et foisonnant en personnages et situations, mérite d'être redécouvert.
Reste à s'interroger sur le packaging de ce film (comme du reste de la collection d'ailleurs…) : que des photos noir et blanc pour un somptueux cinémascope couleur… Seuls les connaisseurs et les déjà cinéphiles iront donc pêcher ce dvd dans les bacs, les autres ne le verront même pas. Curieuse façon de mettre une oeuvre en valeur…
A noter : le scénario inscrit sur la jaquette du boitier correspond au roman et au film précédent, mais pas à cette version de 1955, pour laquelle l'histoire a été sensiblement remaniée. Encore une fois, l'éditeur – ici la Fox elle même – ne connait pas les films qu'il édite…
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porte très bien le brou de noix – ses yeux azur y sont parfaitement mis en valeur – et le turban. Moins fidèle au best-seller de Louis Bromfield (toujours facilement trouvable en livre de poche) que la version précédente de 
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