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Comédie dramatique réputée


De vincentp, le 19 mai 2023 à 21:45
Note du film : 4/6

4,5. Très bonne analyse de Arca1943, mais je suis un peu moins enthousiaste, la partie comédie et dramatique ne s'accordant pas de façon optimale selon mes goûts. Un film solide, sans le génie d'autres réalisations du même cinéaste, comme Rébellion.


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De Arca1943, le 4 juillet 2009 à 19:14
Note du film : 5/6

« Je ne réussis pas à lui résister ! »

Un autre très beau film de Masaki Kobayashi, éloquent mais sans phrases. Le trio d'acteurs principaux est à tomber, mais de surcroît les personnages secondaires qui gravitent autour d'eux – en particulier les locataires du misérable taudis où vient habiter Nishida, étudiant sans le sou – sont très intelligemment portraiturés, quelque part entre naturalisme et… comédie à l'italienne. Mais non, je n'ai pas la berlue : la petite femme toute en sourires qui lorgne tout le monde par le trou de la serrure, la proprio aux dents longues au propre comme au figuré, le pensionnaire rouge qui convoque une réunion de colocataires quand Fumio Watanabe se fait voler son portefeuille, les répliques du genre « T'en mangerais toi, des légumes cultivés avec ta propre merde ? »

Ce qui est d'ailleurs étonnant – pour mieux comprendre comment ça fonctionne, je vais être obligé de revoir le film, ah là là ! – c'est que le traitement tragicomique de cette galerie de tronches à la japonaise ne jure pas le moins du monde avec le caractère foncièrement dramatique et "sérieux" du triangle principal. Ineko Arima est bouleversante – je ne suis pas près d'oublier la scène où, en larmes, elle confie à Nishida-san l'ascendant qu'exerce sur elle Jo, le détestable et séduisant jeune yakuza qui tient le quartier sous sa coupe. Fumio Watanabe incarne à la perfection le jeune homme droit qui se retrouve dans ce milieu qui lui est étranger. Il forme avec la précédente un couple attachant et crédible, pas encore accordé mais accordable. Et last but not least, même s'il ne fait pas dans la dentelle – mais c'est le personnage qui veut ça – le tout jeune Tatsuya Nakadai campe avec aplomb un voyou odieux et amoral, avec çà et là un zeste d'humanité passagère…

Ajoutez à cela la superbe photographie en noir et blanc et – présence américaine oblige – le jazz syncopé de la BO, et vous obtenez un splendide film noir qui a très bien vieilli, comme du whisky dans sa cuve.


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