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Hollywood...sur Marne


De Tamatoa, le 4 octobre 2012 à 02:02
Note du film : 2/6

En France, il n' y a pas cinquante façons de faire un Polar bien noir. Ou bien on s' y prend comme Olivier Marchal et on fait 36 quai des orfèvres, suintant bien la pourriture , bien étouffant, oû les claustros s'évanouissent dès le générique, ou alors on essaie de refaire ce que faisait Verneuil avec Belmondo dans Peur sur la ville et accroche toi .

Mais vouloir nous servir Heat, Les affranchis ou Assaut avec un téléphone portable et une lampe de poche, c'est pas sérieux. Il faut faire Américain, coûte que coûte ! Ben c'est râté ! Et que dire du scénario : Imaginez qu'une Banlieue 13 s'installe et prospère dans le champ de Alexandre le bienheureux, qui s'en fout complètement ce qui fait bien l'affaire des truands. Les flics stockés en bordure du champ s'en foutent encore plus. Et voilà que débarque le flic le plus dépréssif de la terre qui veut quand même savoir ce qui se passe dans le champ de ce bienheureux Alexandre. De quoi je me mêle ?..Surtout que le zigue est hanté par un passé dont on ne saura jamais rien. Il dégaine le Tranxène plus souvent que son flingue. C'est une des particularités de ce film : On nous balance sur des pistes et… démerdez vous avec votre imaginaire.


Certes, cascades, fusillades en tous genres, des morts en veux tu en voilà, explosions en séries, et même l' Assaut final de ce pauvre commissariat qui jusque là ne s'occupait que des vols de mobylettes. Seulement, on est en France. Et en France, on ne sait pas faire ça ! Une preuve ? Le film commence par le transfert d'un très dangeureux individu qui, bien sûr, va être délivré sur la route, par ses potes. Les moyens employés sont incroyables. Les cascades réalisées, même si horriblement mal filmées, sont de très bonne facture. Ca canarde, ça explose, ça flingue, ça brûle, les voitures et les motos volent plus haut que sur les manèges de la Foire à Neuneu, comme pas possible! Et pourtant, la même action dans Le Clan des Siciliens, quand Delon s'évade du fourgon cellulaire, sans un coup de feu, est mille fois plus passionnante !
Claude-Michel Rome, dont on nous dit qu'il réalise plus pour la télé que pour la toile, se lance avec de très importants moyens (qu'en a t' il fait ?) dans une aventure qui le dépasse. Il ne faudra pas regarder de trop près côté invraisemblances. A force de vouloir Américaniser le truc, Il faudra aussi accepter les dérives grand guignol. Parce que par moments, franchement..Même si une musique bien choisie accompagne les scènes …respectables.

Un casting pourtant très alléchant nous fait de l'oeil ! Un oeil qui s'émeut et s'embue très vite tellement les acteurs jouent le mauvais et le désintéressement. Et quand viennent les vingt dernières minutes, quand le scénario part en vrille, là, ils sont carrément largués ! Ils ont l'air de s'étonner d' en être arrivé là. Trop tard, le mal est fait. Qu' est venue faire Zabou Breitman, commissaire ripoux, engrossée par le maffieux qui découpe des têtes et les envoie par colissimo ? Elle n'y croit pas une seconde ! Elle s'emmerde, la pauvre. Au contraire de Richard Berry qui tente désespérément, avec le talent qu'on lui connait, de sauver l'ensemble. Mais il est dans le ni-queue ni-tête, il le sait et il fait ce qu'il peut, c'est à dire qu'il fait.. Richard Berry .

Ni fait, ni à faire, ce film souffre de l'absence cruelle d'un Carpenter, d'un Michael Mann. Parce que nous, I repeat once again, on-ne-sait-pas-faire ça ! On ne peut faire que semblant et on se plante !


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