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Voici les derniers messages de ce forum :

Et il continue de pleuvoir...


De Commissaire Juve, le 26 juin 2016 à 00:28
Note du film : 4/6

Pas grand-chose de passionnant à ajouter. Je ne suis pas très friand de cinéma transalpin, mais ce film-là m'a bien plu.

Et Giorgia Moll y est absolument charmante.

Dans le même registre, je recommande chaudement Dimanche d'août de Luciano Emmer (1950).


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De Impétueux, le 25 juin 2016 à 22:28
Note du film : 4/6

C'était un peu un pont-aux-ânes jadis que de relater avec un sourire égrillard les mésaventures des messieurs retenus à la ville par leur écrasant boulot, alors que leurs femmes, d'ordinaire confinées aux travaux ménagers, passaient les vacances avec la marmaille en villégiature, n'étant rejointes par leurs époux que durant le week-end. Et ce qui est amusant c'est que les choses ayant changé avec l'avènement du travail féminin, le cinéaste français Pascal Thomas avec Les maris, les femmes, les amants a réalisé en 1989 un film où c'est l'inverse qui se passe, les femmes au turbin, les mecs se la coulant douce dans l'île de Ré. On se dit que, pour capter l'esprit et les évolutions d'une époque, rien ne vaut le cinéma.

Mais en 1957 on n'en était pas là, surtout en Italie. Mariti in Città est une agréable suite de saynètes autour de quelques personnages fort divers initialement rassemblés dans un wagon du train du lundi matin qui les ramène à Rome et qui laissent leurs légitimes sur la plage jusqu'au samedi suivant. Un beau merle hâbleur, Alberto (Franco Fabrizi), qui se prétend célibataire, éblouit ses compagnons de voyage en relatant l'extrême facilité avec quoi un mari provisoirement libéré des obligations conjugales, peut trouver fortune. Et c'est d'abord un de ses anciens camarades, pourtant jeune marié et fort amoureux, Mario (Renato Salvatori) qu'il va inciter à vagabonder. Les autres voyageurs, d'âge plus rassis et d'autre condition sociale ne manqueront pas pour autant d'éveiller leur appétit.

On voit donc vite de quoi il va s'agir : une veine ironique, un peu polissonne, propice à la multiplication de situations coquines, de quiproquos scabreux, de séquences de vaudeville ; comme nous sommes en 1957, ça ne va pas très loin et il faut reconnaître aux nombreux scénaristes du film (parmi lesquels, outre Luigi Comencini lui-même, Ruggero Maccari et Suso Cecchi d'Amico) une certaine inventivité. La contrepartie de cette inventivité est l'aspect passablement décousu du film, les péripéties que vivent les protagonistes ne se liant qu'assez mal entre elles et donnant un aspect un peu artificiel au récit. Et ce qui oblige le réalisateur, pour terminer, à faire un peu n'importe quoi et à tirer à la ligne.

Pour autant Mariti in Città est un très agréable divertissement si on n'en attend que cela (qui est déjà beaucoup). Acteurs très convaincants ; outre ceux déjà cités, excellent Memmo Carotenuto en antiquaire jaloux et Nino Taranto en professeur choqué, puis fasciné, puis exaspéré par la vitalité charnelle de sa voisine Quinta (Yvette Masson). Et actrices meilleures encore : beauté réelle de Giorgia Moll (qui est le charme principal de Un Américain bien tranquille de Mankiewicz) et surtout, dans un rôle secondaire mais qu'elle éclabousse de son talent Franca Valeri, la dactylo au physique ingrat qu'on surnomme Olivetti, qui jouait déjà un rôle analogue dans Le signe de Vénus de Dino Risi.

Monicelli manque un peu de la méchanceté de Risi ; mais c'est tout de même presque très bien.


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