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Le train-train de Mocky...


De Commissaire Juve, le 6 septembre 2013 à 14:14

Ah ? il va "enfin" sortir en DVD ? Eh bien, tant mieux.


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De Tamatoa, le 6 septembre 2013 à 00:25
Note du film : 4/6

Avec Mocky, deux écoles : Ou c'est la cata la plus flagrante, ou c'est grand, du beau, du bon. Et il est un des rares réalisateurs capable de diviser jusqu'à l'insulte (j'ai même lu sur ce site des envies de tuer cet être exubérant) ou de reunir pros et antis-Mocky sur un seul film. Et moi qui suis la sagesse même, j'ai décidé une fois pour toutes d'être un Mockien, Mockinien, Mockynoukanien, en tous cas de rester dans le raisonnable en ce qui concerne ces films.

image Je range donc La bourse et la vie dans le rayon "bon Mocky". Ce film a une particularité : Il ne s'y passe pas grand-chose, mais il y a je ne sais quoi qui fait que l'on aime à suivre cette ballade très ferroviaire et a apprécier ce brassage d'air sympathique. Je pense que les dialogues de Marcel Aymé y sont pour beaucoup. Tourné juste après l'imbécile La grande frousse et juste avant l'excellent Les compagnons de la marguerite, La bourse et la vie nous compte ce que l'on croit être la cavale de deux transporteurs de fonds et qui s'avère n'être, en fin de comptes, qu'une suite de malentendus. Pas de courses poursuites éffrénées, pas de suspense. Le très décontracté Heinz Rühmann et notre Fernandel chevalin dont ce sera la seule prestation avec Mocky, vont faire courir Jean Poiret, remplacant Robert Lamoureux au pied levé, qui se croit à tort délésté de quelques millions. La voiture, le train, (la SNCF est grandement à l'honneur) le bus et même l'avion servent de cordon rouge à ce film qui se laisse voir avec Un certain sourire. Les excentricités qui sont la patte de Mocky se font discrètes, laissant place à une succéssion de scketches dont celui avec darry Cowl est, une fois n'est pas coutume, fort drôle. Je dis "une fois n'est pas coutume" car il est vrai que cet acteur dont a dit mille fois qu'il devait être tenu en laisse pour briller, est ici assez bien exploité. Comme sont fort bien décrits les mille petits détails de la vie de tous les jours chez les gens lambda.

C'est un film des plus frais, léger, avec des gags assez avenants, prévisible certes mais qu'on ne peut qualifier de nanar, malgré quelques ficelles un peu grosses.. Un Mocky qui n'en rajoute pas. Sobre. On a l'impression qu'il laisse faire ceux qui savent. On ne l'imagine pas trop gueuler sur ce film là. Et si Mocky connait la musique, Jean Poiret, Fernandel, Michel Galabru, Jean Carmet connaissent la musique de Mocky. Malgré l'échec de ce film à sa sortie en France, L'Allemagne lui fit un triomphe grace à la présence de ce curieux Heinz Rühmann, acteur inconnu sur mes tablettes et pourtant fort habile. Aussi habile que toute la clique de Mocky, abonnée aux facéties du maitre. Même le vieux Gabriello fera ici son tout dernier tour de piste. Et, au fil du temps, ce film reprendra sa place méritée dans le coeur des fervents du grand gueulard !

C'est du bon Mocky. Raisonnable. Bien loin hélas du Drôle de paroissien mais aussi et tant mieux du bien médiocre Pactole.


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