Annoncé en sortie le 17 septembre 2008…

"Allemagne année zéro" m'a fait penser à un film que j'avais vu alors que j'étais âgé d'une quinzaine d'année

"Verboten!" – film de Samuel Fuller – injustement intitulé "Ordres secrets aux espions nazis" – film qu'on évoque assez souvent mais que l'on ne voit, je dirais, jamais.

C'est sans grande conviction que j'étais allé voir ce film, étant "peu cinéphile" à cette même époque et plus tourné vers les exploits de John Wayne. Et de fait, j'en étais ressorti assez secoué en fonction du thème de ce film peut-être peu vu. Je suis allé effectuer quelques recherches sur un site Américain et vous restitue ma traduction (pénible) de l'article récupéré.

L'histoire :

Trois éclaireurs américains entrent dans une ville frontière allemande pour éradiquer des tireurs isolés avant l'arrivée du gros de la troupe. Deux des soldats sont tués par un « sniper » et le troisième éclaireur utilise le corps d'un de ses camarades morts pour se protéger et tirer. Il est blessé et trouvera refuge chez une femme allemande et son frère, un adolescent qui croit encore à la lutte armée.

Ce film de 1959 de Samuel Fuller « Verboten » nous raconte une histoire qui se déroule dans l'Allemagne de l'après-guerre selon un mode qui lui est typique : tension mélodramatique, dialogues durs et irrévérencieux.

Brent, le survivant, reste en Allemagne après avoir quitté l'armée et obtient un travail en tant qu'employé civil du Gouvernement (Forces d'occupation). Il épouse Helga, la femme qui l'a hébergé pendant la guerre. De fait, c'est plus la sécurité et les marchandises qu'il apporte dans une Allemagne en proie aux difficultés qui fait. Franz, le frère d'Helga, intègre avec un de ses vieux amis, Bruno, un groupe de résistance clandestin appelé Werwolf (Les loups-garous). Bruno qui travaille dans le même bureau que Brent, est un tueur impitoyable, un saboteur et un agitateur anti-américain.

Comme tous les films entiers (Samuel Fuller est tout à la fois son scénariste et son réalisateur), le film est inégal avec un mélange d'acteurs confirmés et improvisés, un dialogue maladroit mais aussi subtile, une photographie épurée et d'une durée courante.

Le rédacteur ajoute : J'ai fait des recherches, voir si non seulement la résistance nazie après la guerre a éxisté, mais aussi si des membres se sont appelés Werwolf (Loups-garous). Il s'avère que l'acte le plus significatif du Werwolf est l'assassinat en mars 1945 du maire d'Aix-la-Chapelle. Aix-la-Chapelle a été la première villa allemande a subir l'occupation et cet assassinat a eu lieu 2 mois avant la fin de la guerre.

Autre fait notable dans "Verboten !" : le caractère pratique des Américains dans la dénazification qui n'étaient pas profondément regardants pour employer quelqu'un. Si un type peut désamorcer une bombe, ils l'emploient et sont contents de laisser les Allemands décider de savoir qui sont leurs propres ennemis.

Le rédacteur évoque un cas typique relaté par Stephen Ambrose, le biographe d'Ike Dwight Eisenhower.

Le premier travail d'Eisenhower durant la seconde guerre mondiale a été la reconquête de l'Afrique du Nord. Il a mis beaucoup de chaleur dans ses rapports avec l'Amiral Français Darlan, pronazi et antisémite, ralliant l'amiral (le faisant tourner casaque) à sa cause, plutôt que le traiter en ennemi et lui accordant une importante autorité civile sur le territoire Africain…

Verboten! se termine sans sensiblerie mais de façon sinistre, avec le jeune Franz et Helga devenue « une bonne épouse », assistant au procès de Nuremberg et témoins de l'holocauste (utilisant des images authentiques). Franz est réveillé et quitte le Werwolf tandis que les Américains reprennent la gestion des affaires.

Des trois films de Samuel Fuller (Shock corridor – The naked kiss – Verboten!) celui-ci apparaît être le plus passionnant surtout pour ses scènes d'ouverture.