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Vieille troupe


De Frydman Charles, le 1er juillet 2018 à 09:35
Note du film : 6/6

Il peut paraitre surprenant que Lino Ferrari ne se défende pas lorsqu'il est accusé d'un crime qu'il n'a pas commis . Cela sur la seule foi du faux témoignage de Simon Belin. Son unique réaction est qu'il veut se venger du faux témoin ,il le menace à la cour d'Assise . Il aurait pu fournir un alibi, clamer son innocence… Il semble en fait qu'il voulait couvrir le véritable coupable, un semblant d'explication est fourni vers la fin du film, mais ce n'est pas très clair . Vers 1 h 15 mn : Lino Ferrari " je sais qui a tué. .- Jeanne Fortin : vous connaissiez l'assassin et vous ne l'avez pas dénoncé ! – Vous êtes marrante , vous, il faisait partie de mes relations, si j’avais la mentalité de votre petit ami…"


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De Impétueux, le 6 août 2016 à 13:29
Note du film : 4/6

D'ordinaire, quand on revoit un film qu'on n'a pas trop apprécié la première fois, on est plutôt confirmé dans l'opinion qu'on en avait ; et même qu'un peu gêné d'avoir cédé à la trouble pulsion de la révision, on abaisse souvent, par réaction, la note qu'on a mise. Eh bien Trois jours à vivre vient de me démontrer qu'il peut arriver qu'on soit heureusement surpris… (Ça m'était arrivé aussi, il est vrai avec Le silence est d'or de René Clair, longtemps décrié).

Ne levons tout de même pas le drapeau trop haut : ça demeure un petit film tranquille et sans beaucoup d'ambition, un film réservé aux salles de samedi soir, fauteuils de peluche, ouvreuses à piles Wonder et esquimaux Gervais compris. Mais c'est bien tenu, rigolotement dialogué (par Michel Audiard) et plutôt bien interprété par des acteurs solides, Daniel Gelin, Jeanne Moreau, Aimé Clariond et, en second rôle (qui pèse lourd), Lino Ventura.

Dans Trois jours à vivre, l'histoire est loin d'être insignifiante, suffisamment originale pour retenir l'attention et assez bien racontée (un peu poussivement, néanmoins). Le meilleur en est le regard narquois posé sur ce petit monde des tournées théâtrales minables, quittant le casino de Fécamp pour le Kursaal de Saint-Valéry en Caux, dans une sorte de course effrénée pour l'oubli de leur propre médiocrité. Un regard un peu plus appuyé (et un peu plus inspiré), et ce ramassis de minables se retrouvera quelque jour dans la bouilloire méchante de La fin du jour ; un peu plus tendrement considéré, c'est le trio pathétique, désolant et délicieux des Grands ducs… Les scènes où tous les comédiens sont réunis, les uns bouffis de vanité, les autres bien conscients qu'ils n'iront pas loin sont très réussies.

Jactance des uns, jalousies, envies, aigreurs des autres : Gilles Grangier aurait pu davantage insister là-dessus, ce qui aurait mieux permis de comprendre pourquoi Simon Belin (Daniel Gélin), le seul de la troupe qui ait un peu de talent mais qui végète en second rôle entre Carpentras et Villers-sur-Mer se saisit sans beaucoup de scrupule de la chance qu'il a eue d'être témoin d'un assassinat et donc de bénéficier à une notoriété qui lui permet de passer au premier plan, au bénéfice d'un faux témoignage.

On a tout à fait intérêt, pour apprécier le film, d'évacuer toute prétention à la vraisemblance et de se laisser porter par le charme des romans policiers à trois francs, six sous. L'intrigue repose sur des hasards, des présomptions, des conjectures à quoi il est préférable de ne pas s'arrêter ; mais la singularité des caractères – un comédien talentueux, mais d'une grande veulerie, sa maîtresse, Jeanne Fortin (Jeanne Moreau), résignée à sa propre médiocrité, mais tout à fait capable de coucher avec Ferrari (Lino Ventura), le malfrat injustement emprisonné à la suite du faux témoignage de Belin, pour sauver son amant – est bienvenue. Ce genre de comportement n'était pas si fréquemment représenté dans ce genre de cinéma presque familial en 1958…

On aura le plaisir de reconnaître, outre les têtes d'affiche, de bons acteurs moins notoires, Aimé Clariond et Roland Armontel en premier lieu, mais aussi, cueillis ici et là, Marcel Pérès, Jacques Marin, Gabriel Gobin, Robert Rollis

Tout ça, il est vrai, ne mérite pas un aussi long message…


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