Les noms des personnages sont très gratinés dans ce film : Louvette Corbeau et Dusty Rivers ("Rivières poussiéreuses" !).
Ce film est une fête pour l'oeil. Du début à la fin, c'est un festival de couleurs, de costumes parfaitement pâtinés, de décors impeccablement crédibles, de visages bien mis en valeur. Les tuniques écarlates semble naïf et simpliste, mais il garde une belle énergie, une vraie candeur, et malgré un racisme sous-jascent un peu gênant aujourd'hui, entraîne dans une aventure venue du fin fond de l'enfance.
Gary Cooper, dadais dégingandé affichant un air trompeusement benêt, adopte un style de jeu décontracté, presque comique, Paulette Goddard est délectable en métisse sexy et sans scrupule, Robert Preston (bien loin de son numéro en travesti dans Victor, Victoria) est très bien dans un rôle complexe. Quant à Robert Ryan, on l'aperçoit exactement deux secondes, dans l'infirmerie improvisée, le temps de lancer une réplique.
Le film est plein de moments formidables (le "duel" comique entre Tamiroff et l'Ecossais, qui finit tragiquement, la mitrailleuse balancée dans la rivière), de paysages grandioses, et baigne dans un enthousiasme intact.
PS : Notons que malgré cette copie immaculée, les éditions Wild Side placent un carton en tête de film, s'excusant des imperfections subsistant dans l'image. Quand on a vu les irregardables Un revenant ou Entrée des artistes chez René Chateau, on a envie de rire. Cherchez l'erreur…
Ah bon ! C'est inspiré de la révolte des Métis de Louis Riel ? Hum, riche idée. J'ai beau ne pas aimer le gentil De Mille, je vais peut-être me laisser tenter…
Bon, bon, vu qu'il y a mon idole Akim Tamiroff… Et puis, un film dont les héros sont des agents de la GRC (Gendarmerie Royale du Canada), ça promet. Le deuxième plus bel uniforme d'apparat après celui des carabiniers italiens ! Le sirupeux mais spectaculaire DeMille va sûrement en tirer quelque chose.
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