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Plus fondateur qu'il n'en a l'air !


De Impétueux, le 28 juin 2010 à 14:20
Note du film : 2/6

Déjà que je ne suis pas trop sensible aux charmes du mythe mécaniste de Frankenstein, à son côté obstinément scientiste, progressiste, directement issu des espérances et fariboles d'un 19ème siècle qui a cru, vraiment, que le Progrès était l'horizon insurpassable de l'évolution de l'Humanité, déjà qu'à côté des récits qui mettent en scène la grandiose alliance d'Éros et Thanatos, ceux qui voient dans le Vampire assoiffé de sang l'éternelle figure de la condition humaine, déjà que l'optimisme prométhéen n'a jamais été ni ma tasse de thé, ni mon gobelet de whisky, il m'en faut beaucoup, et un cadre romantique échevelé (comme le Frankenstein si triste et souffrant de Kenneth Branagh) pour accepter cette anecdotique créature, encore faut-il que ce soit un peu palpitant, un peu angoissant, et non pas convenu….

Ce n'est pas à proportion des châteaux spectaculaires et orgueilleux, des serviteurs déférents et soumis, des maîtres hautains et déterminés que se construit un beau film lyrique ; c'est surtout en fonction de l'empathie que l'on ressent pour les personnages ; eh bien je n'ai pas trouvé Frankenstein s'est échappé de grande qualité ; on voit que c'est un produit de douzième zone, une série que peu de choses prédisposaient au succès ; et d'ailleurs les réévaluations dont a bénéficié le film suivant de la série La Revanche de Frankenstein sont presque la marque d'un effet d'aubaine : qui aurait pu croire que le traitement artisanal efficace et limité d'une histoire déjà maintes fois représentée au cinéma (et qui conféra à Boris Karloff une aura surévaluée) donnerait à Terence Fisher assez d'élan pour, ensuite, réaliser deux ou trois chefs-d'œuvre (à commencer par l'admirable Cauchemar de Dracula, mais aussi Le chien des Baskerville) ? Miracles de la création…

Bien loin de l'élégance du comte-vampire, Christopher Lee, en créature de bric et de broc, est extrêmement laid, à la limite inférieure du grotesque ; en revanche, Peter Cushing, tendu, austère, obsessionnel, est déjà excellent… Ce monument de paléographie cinématographique n'a, à mes yeux, d'intérêt que pour découvrir la genèse de la Hammer, cette compagnie qui, à la fin des années Cinquante, prospères et émerveillées, fit de l'exploitation de nos terreurs primales, un délicieux filon.


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De verdun, le 17 juillet 2007 à 12:45
Note du film : 5/6

Dans ce cas cher Vincentp, je ne peux que vous encourager à vous procurer des quatre autre Frankenstein de Fisher: The revenge of Frankenstein, seulement disponible en zone 2 anglaise mais avec sous-titres français, Frankenstein créa la femme, Le retour de Frankenstein, Frankenstein et le monstre de l'enfer. Car si frankenstein s'est échappé est le film qui a tout déclenché, le cinéaste et son acteur fétiche n'ont cessé de donner le meilleur d'eux-mêmes tout au long des cinq films du cycle, ainsi que le faisait remarquer fort justement Jacques Lourcelles.


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