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L'un des meilleurs polars français des années 80


De Impétueux, le 17 mars 2018 à 12:46

De fait, on m'a jadis dit du bien de ce film…


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De verdun, le 17 mars 2018 à 11:41
Note du film : 4/6

En 1987, le film policier français est à l'agonie.

Les flics de la télé tels Navarro, Julie Lescaut s'apprêtent à remplacer leurs collègues du grand écran. Le 18 mars, le même jour que Poussière d'ange sort le navrant Le solitaire, dernier film d'action de Belmondo et véritable avis de décès d'un certaine idée du cinéma populaire hexagonal.

Aujourd'hui, beaucoup de polars français des années 80, déjà pas fameux à leur sortie, s'avèrent difficilement regardables à l'instar de Rue Barbare où figurent les mêmes acteurs que le film qui nous intéresse.

A l'inverse, Poussière d'ange n'a presque pas vieilli, hormis certains détails techniques (la cassette audio), certains passages de la bande originale ou la coiffure de Fanny Bastien.

La réalisation est inspirée. Certaines envolées poétiques ne s'oublient pas de sitôt comme les plans dans le supermarché où le flic Simon Blount (Bernard Giraudeau) rencontre la paumée (Fanny Bastien). Le mélange de réalisme et de poésie est convaincant. Edouard Niermans avait du talent et son Le retour de Casanova restera comme le dernier film regardable de Monsieur Alain Delon.

L'interprétation est de grande classe. Bernard Giraudeau est d'une grande justesse dans le rôle risqué de flic qui se noie dans l'alcool après avoir été plaqué par sa femme (Fanny Cottençon). Il est très bien entouré par Jean-pierre Sentier et surtout la jeune Fanny Bastien, à qui l'on prédisait une belle carrière.

On louera également la réussite de l'un des partis pris du film, qui restitue l'esprit embrumé du personnage principal: le brouillage des repères spatio-temporels. La ville où se déroule l'action est Marseille mais on reconnaît certains lieux parisiens comme l'ancien musée des arts africains et océaniens. Sur le plan temporel, le spectateur entend pendant tout le film le fameux match de foot France-RFA de 1982, comme s'il durait des jours et des jours.

Hélas l'atmosphère est tellement soignée que l'intrigue passe un peu au second plan .La deuxième partie du film est un peu languissante, avant un dénouement un peu expédié. Est-ce dû aux divergences entre Niermans et ses scénaristes (dont Jacques Audiard) ?

Une intensité dramatique plus forte aurait fait de Poussière d'ange le Police Python 357 des années 80. Mais c'est tout de même l'un des bons films policiers français de la décennie.


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