La patte de Almendros est belle et bien visible (qualité des plans rapprochés, gestion de la lumière notamment lors de la dernière séquence).
C'est un film à la fois modeste par sa portée, mais intéressant, original et relativement réussi. Il s'adresse plutôt à un public masculin réceptif au style de Hellman.
Ayant récemment réussi à me procurer l'édition Carlotta comprenant les trois films "The Shooting", "L'ouragan de la vengeance", "Cockfighter" ainsi que 2 interviews bonus de Monte Hellman "Hellman Rider" et "Plunging on alone", j'ai appris dans ce dernier bonus que Cockfighter est loin d'être le film préféré de son réalisateur, en partie à cause de ses relations houleuses avec le scénariste Roger Corman qui, comme l'a dit Jean-Luc, a quitté le film avant la fin de la réalisation, vexé du changement de la dernière réplique du film…
Mais Corman n'avait pas dit son dernier mot, car il aurait modifier le film sans la permission de Monte Hellman, supprimant une scène pour en ajouter une autre de son cru, scène avec des filles nues insérée dans une séquence du genre "rêve du personnage" qui n'aurait rien à voir avec le sujet du film mais qui servirait juste à légitimer une bande annonce raccoleuse… Bref, il aurait aussi réintitulé le film en l'appelant Born to Kill… Arca pourra nous dire si oui ou non il y a cette fameuse scène qui doit décrédibiliser complètement le film, ou si sa version (s'il s'en souviens) ,n'a subit que la modification du titre…
Finalement, le choix du film final est revenu au public qui a du choisir entre l'une ou l'autre version… L'originale de Monte Hellman sera la favorite…Ouf…
En tout cas, même si Cockfighter n'est pas un film extraordinaire, il vaut le coup d'oeil pour se plonger dans un milieu inconnu de la plupart des européens, celui des combats de coqs et ses paris.
On peut voir dans la bande annonce que le film est interdit au moins de 18 ans, par dérision je pense, car l'accent est mis sur la violence des combats (Voix à 6 couilles:"Le sport le plus violent du monde") filmés au ralenti avec virtuosité. Warren Oates en muet volontaire vaut lui aussi le détour.
Bref, il est encore dommage de constater que ces trois films soient les seuls disponibles de Monte Hellman en DVD zone 2. Ce réalisateur qui, comme on peut le voir dans les interview, est un type exceptionnel, lucide et humble. Un de ces réalisateurs magiciens à l'imagination bouillonante qui, faute de moyens, sont incapables d'amener leurs projets au bout, accentuant la frustration de certain spectateur comme moi… Encore un génie sous estimé (pas moi, Monte Hellman bien sur).
Vivement Desperadoes.
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