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Académisme de fond, mais beauté formelle


De vincentp, le 17 août 2022 à 21:06
Note du film : 3/6

3,5. Le film est trop long, et n'en finit pas, malgré un rythme rapide, typique du studio Warner. Les violons, un académisme appuyé, des ficelles scénaristiques d'une autre époque, plombent l'ensemble. Femme aimée est toujours jolie contient parcimonieusement des séquences réussies, qui relèvent l'ensemble globalement très moyen. Qualité des décors et surtout de la photographie de Ernest Haller, technicien à la filmographie impressionnante (Capitaine Blood, L'insoumise, Autant en emporte le vent, Mildred Pierce, La fureur de vivre, L'homme de l'ouest…). Le noir et blanc somptueux, la beauté des plans et de l'éclairage, me semblent être le principal atout de ce film, plus que le jeu de Bette Davis, assez daté. Belle musique de Franz Waxman aussi, avec les violons habituels du mélo, mais très bien utilisés.



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De PM Jarriq, le 14 octobre 2008 à 09:47
Note du film : 4/6

Les films avec Bette Davis sont pratiquement un genre en soi. Mélodrames intemporels, centrés sur la personnalité d'une femme de tête, égoïste, capricieuse, ces films souvent très longs (2 H 40, ici) négligent les seconds rôles, pour se focaliser entièrement sur la star, présente dans presque toutes les scènes, qui n'hésite pas à utiliser tous les moyens – dont le cabotinage – pour rester le seul centre d'intérêt.

Mr. Skeffington est une sorte de monument à Bette Davis, même si le postulat de départ est un peu dur à avaler : Fanny est censée être la plus belle femme de New York, constamment entourée de prétendants la suivant partout, la langue dehors. Miss Davis avait tous les talents, certes, mais pas un physique à la Vivien Leigh. Le film décolle dans son dernier tiers, quand Fanny est brusquement vieillie par la maladie, et voit le désert se faire autour d'elle. Chapeau bas au maquilleur, car le vieillissement de l'actrice est tellement réussi, qu'elle ressemble exactement à ce qu'elle deviendra dans l'avenir. Certains plans font penser à L'argent de la vieille.

Narcissique, égocentrique, moyennement intelligente, mais étonnamment franche, l'héroïne de Mr. Skeffington est un écrin au jeu singulier de Bette Davis, et la fin du film (le seul homme qu'elle peut accepter dans sa vie, à présent qu'elle est âgée… C'est un aveugle !) tient carrément de l'humour noir. Le toujours très subtil Claude Rains, dans le rôle du mari patient et lucide, a trouvé la juste parade à l'ouragan Bette : l'effacement.


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