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Deuxième réalisation du scénariste Jimmy Sangster ...


De verdun, le 9 janvier 2018 à 11:39
Note du film : 1/6

..Et deuxième volet de la trilogie consacrée par la Hammer à la famille Karnstein après Vampire Lovers et avant Les sévices de Dracula, seul du lot à avoir bénéficié d'une sortie dans les salles hexagonales.

Autant on peut s'étonner que Vampire Lovers soit resté si longtemps inédit en France, autant ce n'est pas le cas pour ce Lust for a vampire, de loin le segment plus faible de la trilogie. D'ailleurs il s'agit peut-être du film gothique le plus médiocre jamais produit par la Hammer. Pourtant les dix premières minutes sont prometteuses : la séquence de résurrection de Carmilla est spectaculaire. Même si un détail gêne d'emblée: le comte Karnstein est incarné par Mike Raven, un sosie de Christopher Lee. En outre les yeux filmés en gros plan lors de cette séquence sont ceux de Christopher Lee : ce sont des stock-shots issus de Dracula et les femmes !

La suite se déroule dans un pensionnat de jeunes filles où Mircalla se réfugie. Elle va ainsi pouvoir vampiriser les pensionnaires à sa guise. Un jeune écrivain, Richard Lestrange, engagé comme professeur tombe amoureux d'elle, même s'il découvre très vite la véritable identité de Mircalla.

La mise en scène de Jimmy Sangster devient alors franchement molle. Certains effets sont grossiers voire kitschs: utilisation du zoom ou de filtres de couleur. La scéne d'amour entre les deux personnages principaux est accompagnée par une chanson de variété sirupeuse. Nous sommes loin du superbe classicisme d'un Terence Fisher ou d'un John Gilling. Le dénouement donne une impression de déjà vu.

Comme dans Les horreurs de Frankenstein, première réalisation de Jimmy Sangster, l'ensemble oscille entre parodie, sérieux et trame policière et ne donne jamais l'impression de trouver le ton juste. Et ce ne sont pas l'érotisme et la violence, typiques de la Hammer des années 70 ou là qualité des décors et des costumes qui sauvent l'ensemble.

Ce n'est pas un casting fade qui rehausse le niveau. Peu convaincue par le scénario,Ingrid Pitt n'à pas souhaité reprendre le rôle de Carmilla. C'est bien dommage car sa remplaçante Yutte Stensgaard est loin d'avoir le même charisme. Les comédiennes sont toutes jolies et participent à l'érotisme du film, dans la lignée de Vampire Lovers. Parmi les acteurs ont peut retenir le numéro plaisant de Ralph Bates mais celui-ci disparaît après 40 minutes.

La production de Lust for a vampire a connu, outre le désistement d'Ingrid Pitt bien des difficultés. Terence Fisher devait mettre en scène le film et Peter Cushing devait tenir le rôle finalement dévolu à Ralph Bates. La participation de tous ces grands noms aurait-elle rendu meilleur ce long-métrage symbolique de la decadence de la Hammer ? Rien n'est moins sûr.


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