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De Frydman Charles, le 21 avril 2021 à 06:24
Note du film : 4/6

Une certaine forme d’humour noir, l’intrigue ne me semblait pas très prenante. Vers 43 mn Tony Rome est surpris par une cliente , Mrs Schuyler,qui lui demande de s’occuper de sa chatte qui ne sourit plus , extrait vidéo de la scène sur le lien suivant : Quote of the Day! Tony Rome (1967) You’ve got a pussy, and it smiles (Citation du jour! Tony Rome (1967) Vous avez une chatte et elle sourit?) . La scène en Anglais sur IMDB. Tony Rome devait lire sur un divan le journal yiddish americain. The Forward , il s’est assoupi et le journal lui recouvre le visage

. Je doute que Frank Sinatra lisait le yiddish, mais il était entouré d’immigrés italiens, juifs dans son enfance et sa voisine partait yiddish AJ : "C’est quasiment au berceau que débute la grande histoire d’amour entre le chanteur Frank Sinatra et les Juifs. En effet, la mère de ce natif de Hoboken (dans le New Jersey) doit souvent s’absenter pour son travail. Mais sa voisine, madame Golden, est toujours prête à s’occuper du petit garçon auquel elle parle yiddish en lui servant des gâteaux et des pommes. La même lui offre d’ailleurs un petit pendentif en forme de mezouza qu’il portera pendant des décennies autour du cou" . Frank Sinatra (Tony Rome) amusé s'empresse de jeter le journal de côté et dit à sa cliente "je n’ai pas le temps de m’occuper de votre chatte, mais je connaîs un détective spécialisé en chatte qui ne sourit pas".


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De jack andrus, le 7 mai 2012 à 14:50

Bon film, alliant décontraction et relative subtilité dans sa manière de jouer avec les néo-codes du 'thriller' (en français) ou 'film noir' (en … anglais). On est en 1967, les derniers remparts puritains de la censure tombent, on peut tout dire et (presque) tout montrer; le réalisateur Gordon Douglas, ses scénaristes et interprètes ne s'en privent pas, jouant à plaisir de l'accumulation et dynamitant les frontières entre bon et mauvais goûts. Ainsi la dernière scène, regard envieux (et frustré) de Sinatra sur la croupe avantageuse de Jill St. John, dont le jean blanc est à la limite de l'explosion.

Le film offre un joyeux catalogue de turpitudes, coups bas et fourrés, meurtres en tous genres, etc., présentés comme le quotidien de Miami, coin superbement filmé mais qui semble oublié par la loi et l'ordre. Des situations traversées par le privé Sinatra, bon certes, mais qui pâlit parfois devant tant de générosité délirante : une héritière-Lolita portée sur la bouteille (Sue Lyon, bien sûr), sa belle-mère sortie du ruisseau (Gena Rowlands avant Cassavetes et déjà formidable), un inspecteur ami du privé, mais dépassé par le cours des événements (Richard Conte, en voilà un qui évoque aussi de bons souvenirs!), une aventurière rousse, oisive et jet-set qui aide et intéresse Tony Rome (Jill St John, déjà nommée), etc. Sans parler de ceux qui ne font que passer : deux lesbiennes en pleine scène de ménage, un prostituée grande gueule, plus toute jeune et limite obèse, et un vendeur de cravates qui a la tête d'un boxeur sonné (c'est est un, puisque qu'il s'agit de Rocky Graziano). Et on en oublie volontairement …

Par contre, pas question d'oublier de citer le scénariste, Richard L. Breen, dont on retrouve le nom au générique de très bons films : LA SCANDALEUSE DE BERLIN de Billy Wilder, NIAGARA de Henry Hathaway et le formidable et méconnu PETE KELLY'S BLUES / LA PEAU D'UN AUTRE de Jack Webb. Entre autres. Enfin TONY ROME a inspiré deux beaux textes : l'un de Roger Tailleur dans "Positif", n°96, juin 1968, "Fontainebleau mon amour", du nom de l'hôtel où a été en partie tourné le film, et l'autre de Philippe Garnier, "La rousse et moi", dans le récent et très riche recueil de ses articles, "L'Oreille d'un sourd" (Grasset, 2011). L'éloge judicieux de TONY ROME, "petit monument aux années 60", passe par celui de l'étonnante Jill St. John, toujours elle, la rousse du titre, et son "charme synthétique". Celle-là, on ne peut pas la manquer.


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