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Classique du cinéma français


De Tamatoa, le 25 mai 2013 à 00:34
Note du film : 5/6

le DVD restauré par SNC – Groupe M6, La Cinémathèque française et avec le soutien du Fonds Culturel Franco-Américain, présenté à Cannes le 25 Mai, sera disponible au mois de Juillet 2013, sans date précise définie. Plein soleil a fait l’objet d’une numérisation en résolution 4K, d’après un interpositif en bon état, tiré entre 1959 et 1960 à partir du négatif original Eastmancolor. Un travail de nettoyage sur palette graphique (avec les logiciels Phoenix, Da Vinci Revival, Diamant) a permis d’enlever les poussières, et les quelques rayures physiques de l’élément, voire aussi le pompage de certaines scènes provoqué par le vieillissement de l’émulsion.

Les variantes du projet

Plein soleil n’a a priori pas fait l’objet de censure, et ne contient pas de scène manquante, même si l’on a pu constater en se référant à une première version du découpage technique, que certaines séquences auraient été coupées ou n’auraient simplement pas été tournées. Le découpage technique contenait à l’origine un préambule avant le générique, dans lequel Philippe et Tom se trouvent à Mongibello en Italie, devant une fontaine, les pieds nus dans l’eau, lorsqu’un personnage nommé Enrico arrivant dans un fiacre leur propose de les emmener à Rome dans son avion personnel. Les deux hommes fuient avant que n’arrive Marge, en route pour les rejoindre à cette terrasse du Mongibello.

Ce préambule n’existe pas dans le film, même si le générique s’ouvre sur le décollage de l’hydravion, dans lequel se trouvent Tom et Philippe. La première séquence du film intervient donc à Rome lorsque Tom et Philippe sont déjà assis sur la terrasse. Romy Schneider apparaît à ce moment très brièvement avec l’américain Freddy. Cette version scénaristique demeure bien éloignée de l’ouverture du roman de Patricia Highsmith, où Tom est abordé à New York par Herbert Greenleaf, père de Philippe, qui lui confie la mission de rapatrier son fils. Le choix de René Clément et Paul Gégauff permet dès lors d’accentuer la mystérieuse relation qui lie Tom et Philippe, bien entamée au début du film, et qui d’ailleurs demeure équivoque jusqu’à la mort de Philippe puisque l’on ne sait pas s’ils se connaissaient vraiment avant l’Italie. Tandis que le roman annonce clairement que Tom côtoyait le fils Greenleaf à l’université.

La restauration et l’étalonnage numérique

La fin diffère elle aussi quelque peu en relation avec ce premier découpage : dans la version finale les policiers arrivent au café de la plage afin d’arrêter Tom, juste après la découverte du corps de Philippe. Ils demandent à la serveuse d’appeler Ripley et de le prévenir qu’il a un appel. Ce dernier se lève et sort du champ en souriant. Dans ce premier découpage, la scène est beaucoup plus elliptique : on ne voit ni les policiers, ni la serveuse, seul le téléphone sonne et Ripley disparaît du champ. Cette fin beaucoup plus suggestive n’a malheureusement pas été gardée, mais elle contenait l’idée assez forte de la volatilisation du personnage Ripley –qui finalement était un être faux et sans identité. Cette première fin fait curieusement écho au travail d’Antonioni, qui tourne la même année L’Avventura.

Cette restauration a essentiellement consisté en la restitution, la plus fidèle qu’il soit, de la lumière et des couleurs d’origine. Henri Decaë a en effet tourné avec un négatif Eastmancolor 5250, en format 1.66:1, à une époque où les tournages en couleur n’étaient pas encore systématisés dans les productions françaises. Chef opérateur « à qui l’on peut tout demander » selon René Clément, Henri Decaë considérait que la couleur donnait « plus de possibilités » comparé au travail en noir et blanc, « pour autant que le cinéaste sache s’en servir.

Quelques faux raccords lumière sur les scènes du bateau ont été conservés, en prenant pour référence l’étalonnage d’un positif 35mm issu directement du négatif original, élaboré en 1990 du vivant de René Clément. Ce positif contient des dominantes résolument chaudes et dorées qui ont été prises en compte pour cette version restaurée. Enfin, les poils caméras visibles autour du cadre n’ont pas été effacés.

Source : La cinémathèque Française.


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De Impétueux, le 14 décembre 2011 à 22:55
Note du film : 4/6

Le pire est que je possède, dans un coin oublié de ma bibliothèque ce Toutes à tuer de Patricia Highsmith que vous évoquez, Arca et que j'ai bien apprécié…

Mais ce que je voulais dire, peut-être un peu grossièrement, c'est que dans Plein soleil, on dirait qu'il y a deux films : les rapports ambigus des deux protagonistes, Ripley et Greenleaf (Delon et Ronet) puis, à partir du meurtre, une autre direction, policière et un peu compliquée qui, me semble-t-il, se greffe assez difficilement sur l'histoire initiale.

Mais le film est très bien, néanmoins…


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