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De Tamatoa, le 12 octobre 2014 à 02:27
Note du film : 5/6

Que rajouter ? Pas grand chose sinon que les cinéphiles qui maitrisent parfaitement la langue de Shakespeare préfèrent, et on les comprend, les versions originales. Mais il faut ici louer le travail extraordinaire de justesse de Jean-Claude Michel et Gérard Rinaldi qui doublent merveilleusement Clint Eastwood et John Malkovich ! Leurs duels téléphoniques sont un régal dans le genre !


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De Gilou40, le 9 avril 2011 à 17:41
Note du film : 5/6

Si Dans la ligne de mire n'est qu'un énième film d'action formidablement construit oû Clint Eastwood, roule des mécaniques, c'est avant tout un des plus grands films de l'immense John Malkovich. Car si "héros" il y a dans ce film, c'est lui ! Sans ce personnage rétif, tourmenté et d'une redoutable intelligence, le film ne vaudrait que pipe . Parce que la bougonnerie incessante de Eastwood lasse un peu. Certes il y a le côté Flic limite d'âge qui est abordé avec les précisions qu'impose le fameux naufrage, non pas de la vieillesse en l'occurence, mais de la fatigue d'un homme usé par un métier stressant et par un remord tenace. Mais cet espèce de crépuscule mal vécu par l'intéréssé et imposé par une hiérarchie revêche resterait bien morne sans les formidables coups de lazer de Malkovich, seul maitre à bord de ce film qu'il domine d'un bout à l'autre.

Malkovich est à l'aise partout ! Dans tout et pas dans n'importe quoi . Eastwood, lui, a besoin de jouer les cow-boys, au sens propre et figuré. Seule, la poignante Sur la route de Madison lui permit de s'illustrer dans un domaine plus tendre. Et quand il passera avec bonheur derrière la caméra, ses goûts se porteront plutôt dans un registre plus recherché que L'Inspecteur Harry ou L'Epreuve de force . Malkovich, en revanche, passe avec brio de The Virus, froid, glacial, des Ailes de l'enfer à la farce de Johnny English avec une facilité déconcertante. Il se permet même de venir écraser Depardieu et Clavier dans la navrante version des Les misérables de Josée Dayan. Vous me direz que le travail était déjà bien maché. C'est un acteur Majeur ! Et dans cette Ligne de mire, il est d'une "force" , d'une puissance de jeu qui nous scotche ! Nous nous attachons à cet espèce de Rambo, puisque lui aussi victime d'une guerre perdue et d'un peuple bien ingrât. Peut on évoquer la folie ? Pas si sur . Il veut partager un dernier baroud d'honneur, car certain de la nuit à venir, avec ce flic blasé et injustement mis au rencart comme il le fut lui-même. Dans la ligne de mire n'est pas qu' un film de flics. C'est le cri de désespoir d'une Amérique qui tue ses propres héros. Il est bon, quelques fois, de donner la parole aux fous qui osent dire les choses…Et dans ce domaine, Mitch Leary est irremplaçable. Et John Malkovich va chercher au plus profond de ses tripes le compost le plus puissant qui soit pour y assoir des vérités qui ne sont en rien apocryphes . Enorme ! L'acteur est au summum de son art ! Il me rappelle un peu le très inquiètant Steve Buscemi qui justement, dans Les ailes de l'enfer nous offre une magistrale diatribe sur la folie des gens dis normaux qui acceptent tout et n'importe quoi au nom d'un bonheur très incertain.. Et si ça fait froid dans le dos, nous ne prouvons qu'approuver même si notre morale bien apprise nous fait la gueule pour celà.

L'action est quand même rondement, très rondement menée. Les scènes de foules, malgré les trucages assez grossiers dénoncés dans les bonus, sont quand même une belle preuve de talent de la part de Wolfgang Petersen qui avait réalisé le merveilleux et terrifiant En pleine tempête dont je vous avais entretenu puis que j'avais effacé pour cause de fâcherie imbécile. Oui, film d'action très reussi mais une action qui n'est là que pour mieux nous faire attendre et enfin goûter le dialogue entre les deux hommes. Souvent, dans ce genre de film, on se plaint qu'il y ai trop de "parlote" entre les scènes d'actions. Içi, c'est tout à fait le contraire. On aimerait entendre ces deux "parias" échanger jusqu'à plus soif ! C'est un grand film. Et puis nous sommes toujours un peu frissonant quand, au coin de la plus petite fiction, nous entendons évoquer Dallas, Kennedy, 22 Novembre 63…Alors que plus personne ne frissonne quand on évoque Martin Luther King, Memphis, 4 avril 68 ou Lyon, Jean-Paul II, 13 Mai 81. Mais ce Dallas, c'est comme une tâche d'encre indélébile dans nos mémoires…Mystère. Mais prétexte encore à un grand moment de cinéma.


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