Je voulais souligner d'abord dans ce film qui m'a beaucoup plu, le fait qu'il y ait quatre
générations d'actrices.
Monique Mélinand, apparement dévolue au seconds rôles, qui n'en sont pas moins marquants, débuta sa
carrière à l'orée des années 40.
Geneviève Casile,inoubliable Isabelle de France dans LES ROIS MAUDITS (1972), dont la carrière
se rattache essentiellement à la scène, apparue au cinéma dans les années 60.
Miou-Miou, actrice-phare des années 70-80, après une petite éclpise fin des années 90, fait un retour en force.
Et enfin Sophie Quinton, qui illumine le film et dont le voile de trappiste renforce les traits
angéliques de son visage.
La peinture, et notamment les couleurs, ont un rôle prépondérant:
Ce sont elles qui rattachent Avril à la vie, c'est par leur entremise qu'elle va découvrir les sens,,
la sensualité.
Au début du film, sa seule distraction est de peindre des fleurs, à l'aquarelle, sur des feuilles
de prières recouvertes de peinture blanche (l'aquarelle sera au générique d'introduction).
Le blanc à une double fonction: il est néant, mais aussi purification.
Durant ces deux semaines de retraite, à la fin desquelles elle deviendra Soeur Marie-Ange de
l'Immaculée Conception, elle est enfermée dans la chapelle, pour prier, jeûner et repeindre les murs
en blanc: on lui propose donc de peindre, mais cette peinture là est faite de renoncement, pour
atteindre la pureté et laver son âme de ses péchés…, ce blanc qui recouvre les anciennes fresques
murales peintes jadis, et qui l'emprisonne un peu plus, pour finalement la conduire…au néant.
Avril a besoin de vivre, aussi rencontre-t-elle un peintre qui l'initie aux couleurs (cf la scène de préparation de la couleur rouge, évoquant l'amour charnel, passionnel), à la sensualité (cf la scène où chacun se badigeonne le corps, et recouvre ses empreintes sur le mur blanc de la chapelle, synonyme de mort, alors que les couleurs symbolisent la vie), et à l'amour.
La rencontre avec son frère David, qui vit avec son petit ami Jim, lequel s'occupe d'enfants par le biais de la peinture (!), ce qui prouve qu'elle permet d'accéder à la beauté de la vie, et son bain de mer qu'elle prend nue (le premier bain de mer était comme un baptême, entourée par son frère et son petit ami, elle avançait péniblement dans l'eau), nous dévoile une deuxième naissance, suivie d'un apprentissage
de l'amour avec Pierre.
La tentative passionnelle de meurtre, suivie de l'agonie d'Avril, matérialise l'assassinat symbolique
dont Avril était la victime. Mais la vie reprend le dessus…
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