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Réussir sa mort


De Pianiste, le 26 novembre 2014 à 14:49

J'ai toujours apprécié La femme d'à côté pour cette ambiance très prenante et cette tension qui monte entre cet ancien couple ayant choisi un autre horizon que celui dessiné dans sa jeunesse faite de doux rêves. Gérard Depardieu est comme toujours le type rustre qui ne peut pas accepter que la femme qui a été son premier amour en ait épousé un autre. Fanny Ardant, toujours aussi sensuelle et désirable, a pourtant choisi de partager sa vie avec un homme bien loin de son ancien amant. Il faut dire que la différence entre les deux rivaux est plutôt flagrante, Henri Garcin et son tendre flegme étant tout le contraire de ce père de famille qui est vite rattrapé par ses sentiments. La fin du film, dont j'apprécie aussi beaucoup la narration par cette femme très fière, est bien triste mais la seule échappatoire à leur cruel destin.

L'amour peut tuer, nous en avons la preuve….


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De Impétueux, le 18 novembre 2014 à 15:18
Note du film : 3/6

Il me semble que François Truffaut est passé là tout à fait à côté de la plaque, tournant un film qui ne manque pas d'intérêt mais qui me paraît être à tout moment en décalage, en faux rythme sur le récit qu'il s'est donné à conter, qui n'a pas la bonne vibration qu'on attend des personnages, qui ne sonne pas juste, dans un imperceptible décalage avec son propos. Imperceptible mais gênant, finalement et donc un peu vain.

Le récit est aussi mélodramatique, emphatique que l'histoire est improbable, les dialogues sont très insuffisants, ternes, anonymes, la direction d'acteurs est négligée (une constante chez Truffaut, d'ailleurs), les scènes sont répétitives et pâles. La seule bonne idée est de faire présenter, puis narrer les retrouvailles de Bernard Coudray (Gérard Depardieu) et de Mathilde Bauchard (Fanny Ardant), qui ont jadis vécu une passion forte, se sont séparés et, fortuitement se rencontrent à nouveau, tous deux désormais mariés sagement, par un personnage à la fois extérieur et impliqué, qui joue un peu le rôle du chœur antique : Mme Jouve (Véronique Silver), patronne du club de tennis où se retrouve toute la petite société prospère de la grande banlieue de Grenoble, où se déroule le film.

On ne voit pas trop, sinon par une malignité qui se retourne contre la malignité et qui rend la chose maladroite, pourquoi Truffaut ne s'empêche pas la facilité romanesque qui fait de Mme Jouve une grande amoureuse qui s'est jadis défenestrée pour avoir été abandonnée par son amant, s'est naturellement ratée mais est contrainte de porter désormais une prothèse de jambe. Ça n'apporte rigoureusement rien au propos du film, la passion malsaine, idiote et dévorante de Bernard et de Mathilde.

Mme Jouve est le seul personnage qui, à part les deux protagonistes principaux, ait quelque substance ; car les autres, tous les autres n'ont aucune épaisseur, sont des comparses, des silhouettes à peine ébauchées, alors qu'il y avait à faire, par exemple avec Roland, l'éditeur homosexuel de Mathilde (Roger Van Hool) ; de la même façon, les époux trompés, Arlette Coudray (Michèle Baumgartner) et Philippe Bauchard (Henri Garcin) sont presque transparents, translucides, alors que leur effarement, gravement décrit, aurait pu constituer un utile contrepoint au récit d'une passion à quoi on n'adhère pas. Car La femme d'à côté n'est pas La peau douce (sans doute un des deux ou trois meilleurs films de Truffaut) où l'histoire de Pierre (Jean Desailly) et Nicole (Françoise Dorléac) entraînait le spectateur.

Il n'est pas impossible que ce scepticisme soit dû au jeu banal des deux acteurs. Gérard Depardieu m'a semblé bien mièvre, bien insignifiant, sans éclat et sans puissance. Et Fanny Ardant use à l'excès, comme souvent, des belles harmoniques de sa voix et des fastes répétitifs de son sourire. Et puis Truffaut, là encore comme trop souvent, use et abuse d'anecdotes sans doute à lui ou à ses proches survenues, et qui sont terriblement artificielles, terriblement artificiellement mal posées dans le déroulement du film. Ainsi par exemple la scène où Mathilde déchire sa robe légère ; celle où la bassine de frites prend feu et sûrement une demi-douzaine d'autres… Il y a la volonté un peu mesquine de ne rien gâcher de petits trucs qu'on a vus et qu'on veut à toute force réutiliser…

Ni avec toi, ni sans toi conclut Mme Jouve devant le désastre final. Certes, mais on aurait aimé que la chose fût un peu plus finement posée…


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Film faramineux


De PM Jarriq, le 14 mai 2009 à 18:38

Il faut bien reconnaître que sans Léaud, l'oeuvre de Truffaut ne serait pas ce qu'elle est. Néanmoins, en y réfléchissant bien, la seule pensée de devoir le revoir dans ces films (et surtout l'entendre), m'a toujours empêché d'aller me replonger dans les aventures de Doinel, qui sont un lointain souvenir… Paradoxal !


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De Romuald, le 14 mai 2009 à 18:24
Note du film : 3/6

….allergie totale au comédien Jean-Pierre Léaud, choisi PARCE QU'il joue faux, PARCE QUE son jeu est à la fois maniéré et monocorde…

Mais absolument ! Pour incarner le rôle d'Antoine Doinel, un Jean pierre Cassel jeune ou même un belmondo auraient largement suffit. Mais la beauté et le talent de Delphine Seyrig est rehaussé par le jeu improbable de Leaud ! Ses face à face avec tous les protagonistes du film ne valent que par sa personnalitée déconcertante. Sans lui, Baisers volés serait un petit film gracieux mais mineur….

                                       pour \Lagardère

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