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Un Truffaut singulier


De vincentp, le 25 octobre 2012 à 21:56
Note du film : 3/6

A propos de Thiers, un reportage publié dans le quotidien "le monde" d'il y a quelques jours. On y apprend que la cité a perdu 4500 habitants en trente ans, victime de la mondialisation, et délocalisation de certaines de ses activités. Les électeurs du milieu ouvrier semblent céder pour certains aux sirènes de la droite populiste.

Le film de Truffaut fige par l'image une époque révolue : celle de ses petits magasins très ciblés (ex : magasin de photo), que l'on imagine sans mal avoir mis depuis la clé sous la porte…

Le progrès économique comporte certains revers, et il serait intéressant que le cinéma français se penche d'un peu plus près sur ces aspects de terrain (plutôt que de sortir soit des films démagogiques, soit des films intello parisiens).


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De vincentp, le 30 juillet 2012 à 23:54
Note du film : 3/6

Il y a effectivement un côté "faux" dans ce film. La psychologie de ces enfants est visiblement celle qu'a du connaître Truffaut dans sa jeunesse, et pas celle des jeunes de Thiers. De plus, la pédagogie enseignée ici ressemble plus à celle du début des années cinquante qu'à celle de 1976. Je ne suis pas non plus convaincu par les performances des acteurs adultes (ils jouent tous plus ou moins faux)… C'est un film bizarre qui semble être fait de bric et de broc, avec un côté très artificiel. C'est plus la vision du monde d'un cinéaste un peu rêveur, que la représentation de la réalité d'une époque.

Mais un film néanmoins attachant (ne serait-ce que que pour quelques instants très réussis, tel que celui représenté par l'image insérée ci-dessus), car il évoque -malgré tout et non sans mal- la vie des gens simples d'une petite cité, sous-préfecture rurale, avec un habitat de petites maisonnées accrochées à la pente de la colline… La France souvent chantée par Charles Trenet et regrettée aujourd'hui par Raymond Depardon.

L'argent de poche montre aussi l'esthétique des années -70 : catastrophique. Chignon chez les femmes, cravates criardes chez les hommes… On revient de loin ! Evoque aussi (un peu ? beaucoup ?) l'état d'esprit du milieu des années -70 préoccupé par la mixité à venir des classes du primaire, ou de la sexualité chez les ados. On ne se préoccupe alors pas du devenir professionnel forcément aujourd'hui délicat de ces jeunes éloignés d'un tissu urbain… Pas "d'emplois d'avenir" alors à l'horizon…

Voici au passage mes notes attribuées aux films de Truffaut (une belle oeuvre, mais inégale, à mon avis, ou un ressenti inégal de spectateur) :

Chef d'oeuvre : Les Quatre cents coups, La femme d'à côté, Le Dernier métro, Baisers volés
6/6 : La Peau douce, L'Histoire d'Adèle H.
5/6 : Tirez sur le pianiste, Fahrenheit 451, Vivement dimanche !, La Chambre verte, L'Homme qui aimait les femmes, L'Enfant sauvage, Domicile conjugal, La Sirène du Mississippi
4/6 : Jules et Jim, L'Amour en fuite, La Nuit américaine, Une Belle fille comme moi, Les Deux anglaises et le continent
3/6 : L'Argent de poche
2/6 : La Mariée était en noir

Cela fait une moyenne de 16,65/20. Pas mal ! Elève admis en classe supérieure, avec les félicitations du professeur des écoles.


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