Accueil
Voici les derniers messages de ce forum :

Avis


De PM Jarriq, le 10 août 2007 à 13:09
Note du film : 4/6

Un bon film, oui. Je me souviens particulièrement du soin apporté à l'écriture des seconds rôles, et au casting assez épatant : Martin Landau, David Paymer, Danny Aiello qui a rarement été meilleur que dans City Hall, et même Anthony Franciosa étonnamment bon en mafioso menaçant.


Répondre

De Gaulhenrix, le 9 août 2007 à 23:00
Note du film : 4/6

Harold Becker avait déjà utilisé Al Pacino dans le bon policier Mélodie pour un meurtre (« Sea of love »), il récidive dans City Hall en lui offrant le rôle du maire de New York, John Pappas, assisté par un adjoint idéaliste Kvin Calhoun (John Cusack), qui lui est entièrement dévoué et fidèle.

Un policier est abattu lors d'une interpellation et l'achange de coups de feu provoque la mort d'un enfant. Cet accident sert de point de départ à une réflexion sur les liens entre policiers, politiciens, juges et mafieux dans le fonctionnement d'une grande ville : l'idéalisme a-t-il sa place en politique face aux enjeux financiers, aux ambitions personnelles et aux compromissions inévitables ? Le réalisme, à l'inverse, ne s'apparente-t-il pas à une démission morale et n'ouvre-t-il pas la porte, à long terme, au cynisme ?

L'intérêt du film est, aussi, dans un montage nerveux et rapide : l'enquête et la complexité des découvertes qui s'ensuivent donnent lieu – qu'elles soient bâties sur des dialogues ou des scènes d'action – à de courtes séquences justifiées à la fois par la situation (il faut que l'incendie qui couve soit rapidement circonscrit et que la vérité soit mise à jour dans les meilleurs délais) et par le choix du réalisateur qui maintient ainsi avec brio un intérêt qui eût pu s'émousser tant, le film avançant, chaque révélation en induit une nouvelle qui, à son tour, mène à une autre piste, etc.

La réalisation montre, par ailleurs, un vrai souci de diversité et chaque scène est l'objet d'une composition particulière et a sa propre tonalité. A titre d'exemples, on peut rappeler la scène où le juge Walter Stern, poussé dans ses derniers retranchements, reçoit son visiteur dans un bureau confortable aux couleurs rouge sombre qui signifient sa culpabilité ; ou bien celle où le maffieux pousse son complice, conseiller municipal, à prendre la terrible décision, alors que sa femme lui prépare son repas préféré, dans une pièce à la lumière symboliquement tamisée, comme l'est désormais son avenir en train de s'assombrir ; ou encore celle du face à face pathétique entre Pappas et Calhoun filmée en très gros plans, comme pour mieux saisir, intimement, sur les visages, cet amour quasiment « filial » qui ne résiste pas à la faillite des idéaux.

Enfin, le film nous présente un New York sans doute plus vrai que l'image qu'en donne la plupart des films : ici, point de sirènes de police hurlantes ; nul coup de feu récurrent ; aucune violence omniprésente. Mais, bien au contraire, une ville saisie dans sa vie quotidienne, une ville où se croisent les milieux sociaux (marginaux délinquants, employés, officiels, etc.), une ville aux quartiers différents les uns des autres (Bronx, Mairie, port, etc.), une ville illustrée musicalement d'airs nostalgiques.

Ce film est hautement recommandable et tous les acteurs – Al Pacino et John Cusack en tête – , parfaitement dirigés, contribuent à en renforcer le pouvoir de séduction.

 

Répondre

Installez Firefox
Accueil - Version haut débit

Page générée en 0.0024 s. - 6 requêtes effectuées

Si vous souhaitez compléter ou corriger cette page, vous pouvez nous contacter