4,2/6. L'histoire d'une révolte paysanne, inspirée par des thèses socialistes (Engels), dans la Hongrie de 1898. Mais Psaume rouge, réalisé en 1972, s'inscrit dans un contexte post-soixantuitard. Les paysannes, fort belles, montrent leur poitrine dénudées aux soldats de l'oppresseur, et pratiquent un peace and love fort sympathique. On aimerait se rouler avec elles dans les bottes de foin situées en arrière-plan, quitte pour l'occasion à faire allégeance au José Bové local. Un aperçu en arrière-plan de différents aspects de la culture hongroise – différents modes de pensée, dont celui lié à la pratique locale du christianisme-.

Les qualités de ce film réalisé par Miklos Jancso résident plutôt dans sa forme (à mon avis) : longs plans-séquence (le premier dure près de dix minutes), très élaborés, avec des mouvements à 360° autour des personnages eux-mêmes en mouvement. Des travellings sophistiqués aussi… L'emploi de la musique et des danses, avec des effets esthétiques, organisés autour de formes, de sons et de couleurs, au cours de la première demi-heure est à mon sens remarquable. La dernière demi-heure m'a paru par contre nettement moins réussie…