Pourquoi bouder son plaisir ! Certes, dans ce téléfilm en deux parties, Julie, Chevalier de Maupin, on a droit à tous les poncifs du genre des films de capes et d'épées : le père assassiné et dont le crime demande vengeance, une jeune femme qui prend les armes pour l'occasion et qui se bat – caché ou à visage découvert – contre des hommes, rustres ou bien contre des puissants.

Tout y est donc, même à la sauce TF1, c'est-à-dire en prenant comme héros, une femme, en se basant sr des valeurs morales bien établies et en évitant d'être polémique, politique ou bien même critique.

Julie, Chevalier de Maupin est un téléfilm de pur divertissement, à prendre comme tel et à apprécier comme tel. Il faut reconnaître que le cahier des charges est rempli. L'histoire est bien ficelée, bien tenue aussi du début à la fin par une mise en scène carrée même si elle est très télévisuelle (filmé en gros plans le plus clair du temps, très peu de plans large, peu de longues focales, etc). Les comédiens sont irréprochables, que ce soit Sarah Biasini, mignonne, sportive et plutôt à l'aise, que le beau gosse qui joue Gaspard (Pietro Sermonti) efficace dans le rôle. On a même droit à la présence de deux figures plus installées : Pierre Arditi avec une dégaîne inhabituelle et une Marisa Berenson dans un rôle un peu trop petit peut-être.