Une vieillerie octogénaire qui, si elle rassemble déjà ce qui sera la fine fleur du cinéma des années trente, se révèle hélas d'un intérêt très moyen. Ce film ressemble à un entrainement. Il tiens d'ailleurs plus du court métrage que de la fiction. Les Bleus s'entrainent à Clairefontaine, nos acteurs de légende s'entrainaient dans des petites sauces cinématographiques loin d'être désagréables mais sans réelle saveur. Nonobstant, comme on dit chez les gens bien, je parierai que
Georges Lacombe s'est peut-être bien inspiré de ce métrage là pour nous offrir
Derrière la façade,
réjouissante chronique des habitants d'un immeuble cossu. Parce que, dans un premier temps,
De haut en bas ressemble à ce film. Dans un deuxième, il devient assez vite brouillon. On passe d'une scène très enlevée par la volubile
Milly Mathis à la grande déprime d'un
Michel Simon ruiné. Peu ou pas de véritable scénario et des scènes qui semblent s'enchainer dans le désordre. Et d'ailleurs, peu importe dans quel ordre on nous les présente.. Tout ce petit monde marche à l'ombre quand il fait chaud et joue à s'aimer quand le coeur leur en dit. Le propriétaire du bâtiment,
Vladimir Sokoloff,
n'a pas encore la mentalité de l'horrible
Kostylew qu'il sera dans
les bas-fonds trois ans plus tard, mais peu s'en faut. Lui aussi s'entraine .. De fait, il ne se passe pas grand chose. Voyez la photo ci-contre, elle résume bien le truc.
Mais on regarde, on écoute quand même. On sait . Ces locataires là ne resteront pas longtemps dans cet immeuble endormi. Ils ont, déjà, beaucoup trop de talent pour ça ..