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Critique


De dumbledore, le 5 juillet 2005 à 10:00
Note du film : 5/6

Rain ne fait pas partie des "grands films" du cinéma mais possède toutefois de rares qualités de mise en scènes.

L'histoire est d'une très grande simplicité, un peu trop sans doute pour marquer les esprits et empêche par là le film de concourir pour être admis parmi les grands films du cinéma.

Janey (une quinzaine d'années) partage avec Jim (moins de dix ans) ses vacances avec ses parents, dans une maison du bord de mère. Pour la première fois sans doute, Janey prend conscience que le couple de ses parents va mal. Ils communiquent de moins en moins, passent même leur temps à boire plus que de raison, chacun de son côté. Tout se complique quand débarque dans le voisinage, un photographe beau garçon, Cady. La mère, Kate, est attirée par lui… Seulement, Janey l'est également…

Histoire classique abordant nombre de thèmes chers aux téléfilms et autres mélos : la rivalité entre une femme vieillissante et sa fille qui entre dans la fleur de l'âge, scènes de la vie conjugale d'un couple qui va se séparer, thème de la "mort à l'enfance", passage incontournable afin de passer dans le monde adulte.

C'est cette dernière thématique, traîtée dans le final qui est au bout du compte la plus clichée et la plus décevante. En effet, le film démarre sur une situation clichée, pas très passionnante mais par sa mise en scène et sa direction d'acteur, la réalisatrice avait réussi à s'en éloigner peu à peu… Et elle y retombe malheureusement au moment de conclure, ce qui est fort dommage.

Mais encore une fois, soyons tolérant, le film possède de forts beaux et forts bons aspects. Il y a bien sûr les comédiens, quatre en l'occurrence (la mère, le père, l'amant et – surtout – la fille) qui sont formidables, dotés chacun d'un rôle très bien écrit, tout se passant dans des silences, dans des regards, dans une tension savamment entrenue.

La mise en scène est réflechie et offre de jolis moments. Justement ceux de silence et de retenus. Très vite une ambiance très forte se créé, rappelant par certains aspect le travail de Bergman.

A côté de ce monde adulte fait de silence et de secrets, la réalisatrice créé un monde de l'enfance (représenté par les rapports entre notre héroïne et son frère) et ne lésine pas pour bien le montrer comme tel : belles images, ralentis, musiques etc…

On ne peut que sortir impressionné par cette première réalisation de Christine Jeffs et attendre avec impatiemment la suite de sa carrière…


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