Ce qui particulièrement intéressant avec ce film, c'est de voir ce qu'il est possible d'exprimer avec des images finalement très banales : des cavaliers traversant des paysages, et échangeant des propos entre deux déplacements. Tout réside dans la façon de filmer cela, par la gestion du temps et de l'espace, et le choix des plans. L'arbre en forme de croix planté au milieu de la rivière associe par exemple des idées aux personnages. Bon, on peut dire dire pour conclure sur ce sujet que Comanche station peut être considéré comme probablement le meilleur film de Boetticher et l'un des dix ou vingt meilleurs westerns.
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On en a bien rigolé. Ce n'est pas la première fois que je vois 
mais je ne l'avais jamais autant apprécié. C'est sans doute possible le meilleur film de Boetticher, mais on peut aussi émettre l'avis qu'il s'agit aussi d'un des très grands films de l'histoire du cinéma dans le genre de l'épure et de la concision. La mise en scène alterne des plans très longs suivant les chevaux et personnages en déplacement, et des plans courts représentant les personnages sous différents angles, parfois placés à l'intérieur d'un triangle. Les couleurs des paysages variés sont magnifiques (ciel, désert, forêt, rivière). La musique est admirable, en particulier pour la dernière séquence : quelques coups frappés (tambour ?) accompagnent le départ du personnage principal vers sa quête sans fin. On croit entendre battre le coeur de cette oeuvre cinématographique,… 74 minutes de durée, et pourtant on a l'impression étrange que ce film dure plus longtemps que cela, peut-être un effet inattendu lié à sa concision : les séquences pèsent chacune lourd.