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Voici les derniers messages de ce forum :

Fureur apache


De vincentp, le 6 avril 2023 à 13:48
Note du film : 3/6

Pas le souvenir d'un grand film, mais sur grand-écran en copie 35 mm de qualité, le ressenti peut-être différent. Le mesacalero qui envahit l'église est réemployé à plusieurs reprises (peint de façon différente pour donner l'impression d'une horde importante).


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De verdun, le 5 avril 2023 à 22:26
Note du film : 6/6

En 1880, les Apaches Mescaleros, à l'instigation de leur chef Vittorio, sont sur le sentier de la guerre aux abords de la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Dans cette zone se trouve la petite ville américaine de Spanish Boot, dont le maire Joe Madden (Willard Parker) expulse le joueur professionnel Sam Leeds (Stephen McNally) qui vient d'abattre, en état de légitime défense, un autre joueur.

Film redécouvert à l'occasion de la rétrospective Hugo Fregonese, qui a lieu actuellement à la cinémathèque française.

Quand les tambours s'arrêteront est un petit western de 1951 qui témoigne de l'excellence que pouvait atteindre la série B américaine de l'époque. Le budget est modeste, les stars sont absentes et le scénario est basique. Mais la faiblesse du devis est compensée par l'inventivité de la mise en scène et par un récit qui va droit au but. L'ensemble est d'une concision appréciable (71 minutes).

Alors qu'à l'origine rien ne semblait le distinguer de la masse des westerns de série que les Etats-Unis produisait dans les années 1950, Quand les tambours s'arrêteront est devenu un film culte pour les cinéphiles français. Il doit certainement ce statut aux qualités cinématographiques susvisées. A sa beauté plastique, tant le technicolor est superbe comme en témoigne notamment la robe verte portée par l'actrice Coleen Gray. Et aussi à ses spécificités dramaturgiques.

En effet l'histoire basique d'une invasion indienne est traitée de façon très originale. Les 45 premières minutes ressemblent aux futurs films "catastrophe". On assiste aux conflits quotidiens de personnages d'une petite ville de l'ouest. L'accent est mis sur la rivalité amoureuse entre le maire de la bourgade et un bandit sur le point d'en être banni. Mais ce ne sont là que des peccadilles par rapport à l'inévitable catastrophe sur le point de se produire: une invasion d'Apaches Mescaleros.

Dans la dernière demi-heure, Quand les tambours s'arrêteront prend une dimension inattendue car le spectateur se retrouve devant un film d'horreur du style la nuit des morts-vivants. Les habitants du village sont cloîtrés dans une église dont les fenêtres, aussi hautes soient-elles, sont ouvertes et exposent donc ses occupants à une menace apache invisible mais rendue prégnante par les tambours qui ne cessent de se faire entendre.

L'originalité qui émane de l'oeuvre est effectivement due à Hugo Fregonese, réalisateur au style baroque et flamboyant, mais aussi au chef-opérateur Charles P.Boyle, et surtout à Val Lewton, génial producteur des films fantastiques de Jacques Tourneur durant les années 1940 tels La féline ou I walked with a zombie. On reconnaît dans la dernière partie de Quand les tambours s'arrêteront le style de Lewton basé sur la suggestion qui permet de cacher les insuffisances du budget. Les Indiens se situent ainsi hors du champ, hormis quelques apparitions derrière une porte ou des fenêtres…

Certaines conventions du scénario, comme l'inévitable arrivée de la cavalerie ou la punition du personnage le plus antipathique, empêchent le film d'être un chef-d'oeuvre absolu. Mais Quand les tambours s'arrêteront n'en demeure pas moins un western mémorable dont la réputation n'est pas usurpée.

Quand les tambours s'arrêteront a été diffusé dans La dernière séance d'Eddy Mitchell le 3 octobre 1991.


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