Je vois bien ce que vous voulez dire ; je pense toutefois pour ma part que Eric Rochant décrit assez bien les problèmes qui peuvent se poser à un service secret lorsqu'il s'agit de la survie d'un Etat aussi menacé qu'Israël : à un moment donné, les interrogations, les dilemmes, les états d'âme n'ont plus lieu d'être, parce que baisser un instant la garde, agir "démocratiquement", dans le respect des "Droits de l'Homme" signifie inéluctablement la disparition du pays. Je trouve le propos assez véridique parce qu'il ne s'embarrasse pas de fioritures et pose clairement la question ; si vous voulez, c'est un peu comme la riposte qu'Israël, périodiquement apporte aux attentats terroristes : on rase un quartier entier dans une ville palestinienne et il y a dans ce quartier des gens qui ne sont pour rien dans l'attentat générateur des représailles.
Mais c'est précisément un problème qui s'est posé à tout moment et en tout temps : lorsque la Résistance française faisait sauter un pont, elle savait bien que les Allemands allaient fusiller des otages ou déporter des innocents : fallait-il pour autant qu'elle n'agît pas ?
Il y a le conflit permanent entre intérêts général et particulier, il y a la question de la Raison d'État, il y a la distinction thomiste (pardonnez moi d'être pédant!) entre la morale personnelle, la morale domestique ou familiale et la morale politique (le général qui envoie un bataillon tenir une position désespérée, mais essentielle au gain de la bataille ne commet pas pour autant un assassinat).
Enfin ! Tout cela nous entraîne assez loin des Patriotes ! si j'ai écrit que le film était pro-israëlien (et je le maintiens) c'est qu'à aucun moment il ne se pose la question des Palestiniens, des territoires occupés, de la légitimité de la situation, etc., ce qui est, d'ailleurs, un point de vue parfaitement respectable, mais "engagé".
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décrit assez bien les problèmes qui peuvent se poser à un service secret lorsqu'il s'agit de la survie d'un Etat aussi menacé qu'Israël : à un moment donné, les interrogations, les dilemmes, les états d'âme n'ont plus lieu d'être, parce que baisser un instant la garde, agir "démocratiquement", dans le respect des "Droits de l'Homme" signifie inéluctablement la disparition du pays. Je trouve le propos assez véridique parce qu'il ne s'embarrasse pas de fioritures et pose clairement la question ; si vous voulez, c'est un peu comme la riposte qu'Israël, périodiquement apporte aux attentats terroristes : on rase un quartier entier dans une ville palestinienne et il y a dans ce quartier des gens qui ne sont pour rien dans l'attentat générateur des représailles.
! si j'ai écrit que le film était pro-israëlien (et je le maintiens) c'est qu'à aucun moment il ne se pose la question des Palestiniens, des territoires occupés, de la légitimité de la situation, etc., ce qui est, d'ailleurs, un point de vue parfaitement respectable, mais "engagé".