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Chris Marker est mort


De Impétueux, le 30 juillet 2012 à 16:07
Note du film : 2/6

… je constate, entre deux images des J.O. et pendant une publicité, que Chris Marker est mort.

Voilà un homme qui m'aura beaucoup indigné jadis, et bien fait rire depuis que j'ai vu Le fond de l'air est rouge. (Voir l'autre fil de ce film).

Finalement, nous sommes de moins en moins nombreux à avoir vécu mai 68… Vivement que ça se referme !


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Je soupçonne que c'est passablement partisan...


De Impétueux, le 13 août 2010 à 22:20
Note du film : 2/6

Chris Marker est l'auteur d'un des films les plus emmerdants et les plus surfaits de l'histoire du cinéma, La jetée où, en images fixes et sur un mode grandiloquent, il présente un futur improbable et anxiogène qui a, paraît-il, inspiré une autre ânerie imbittable, L'armée des 12 singes, appréciée d'adolescents boutonneux qui ont cru voir là une œuvre philosophique à la mesure de Platon.

Mais Chris Marker est aussi un de ces cinéastes germanopratins, chéris du Nouvel Observateur, des Inrockuptibles et de Télérama qui parviennent toujours à financer, fût-ce avec quelques bouts de ficelle, des brûlots anticapitalistes qui énervent les sens de guérilleros en peau de lapin et plongent dans une extase orgasmique des tas d'exaltés qui imaginent que la Révolution, qu'elle ait lieu à Hanoï, à Luanda, à La Havane, à Phnom-Penh, à Santiago ou à Alger, est beaucoup plus intéressante lorsqu'on la regarde confortablement assis à la terrasse des Deux magots.

Comment se fait-il que la médiocrité de ce type ait trouvé – et trouve encore – des financements pour filmer les petits blocs de haine gauchiste qu'il pond périodiquement ? Quatre cents spectateurs au fond d'une salle obscure du Quartier latin, ou une programmation nocturne sur Arte, dans une activité artistique aussi onéreuse que le cinéma, ça permet de vivre et de recommencer ad libitum de repasser sur la pellicule des nostalgies désespérées ?

Cela étant, j'ai pris un vif plaisir à regarder les deux DVD de cette édition presque luxueuse (emboîtage et livret) de toutes les coquecigrues possibles et imaginables d'une mythologie qui fait aujourd'hui moins florès, où elle est remplacée par les billevesées écologistes ; Rhodiaceta, Lip, l'autogestion, le syndicalisme, tout ça rend un son délicieusement désuet, et on ne peut que regarder avec une commisération pleine de sympathie tous ces jeunes gens niais qui, l'œil pleins d'éclairs et les mèches en bataille, expliquent Cuba, la Chine, le Socialisme, la lutte des Campesinos, le refus des compromissions avec la Démocratie bourgeoise et tout le bataclan. On retrouve des têtes-slogans connues, Ulrike Meinhof, Jan Pallach, Gilles Tautin, Pierre Overney….

Précisément, qui se souvient de ces noms-là ? Si je me suis bien amusé à regarder Le fond de l'air est rouge et les autres films de cette édition, c'est parce que, par mon âge et mes centres d'intérêt de l'époque, j'ai vécu intensément ces instants de révolte vaine, j'ai vu ces images en direct, j'ai entendu ces discours…. Mais, alors que Chris Marker est au degré zéro de l'écriture cinématographique, et se contente de coudre ensemble un patchwork de séquences brûlantes et naïves, qui peut bien trouver de l'agrément à ce fatras, qui ne l'a pas connu dans son jus ?…

Les films de fiction (comme celui de Romain Goupil, qui s'appelle Mourir à 30 ans) ou les coups de projecteur donnés sur un épisode de luttes (Coup pour coup, de Marin Karmitz) sont bien davantage éclairants…

Mais ce qui démonte le plus les sanglants enfantillages devant qui bée Chris Marker, c'est tout de même La terrasse, d'Ettore Scola ; au moins là, le désenchantement n'est pas pris au sérieux.

Enfin !


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De Arca1943, le 23 avril 2008 à 00:11

Et il sort demain ! Maintenant que le fond de l'air n'est même plus rose – il a même parfois des petits tons vert-de-gris – j'y jetterais bien un oeil, histoire de rassasier ma curiosité.


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