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Naufrage ! ..


De Nadine Mouk, le 20 avril 2014 à 19:29
Note du film : 0/6

Très intriguée par votre critique, Tamatoa, je me suis procuré ce Dvd. Disons que ne voulant pas prendre de risques et rapiace comme une auvergnate, on me l'a prêté. Et bien vous avez vu juste ! Très juste et je me demande même pourquoi vous avez mis un 1/6 à ce naufrage ! C'est vraiment le Titanic avant l'heure. Et j'aurais préféré que le bâteau coule , nous aurions eu peut-être droit à plus d'intérêt pour ce film. Je vous avoue que j'ai eu la plus grande peine à aller jusqu'au bout de cet ennui mortel. On hésite tout le long entre le foutage de gueule et le gag désopilant ! Vous avez raison en ce qui concerne les musiques enivrantes du début et j'ai moi-même été enchantée. Mais ça s'arrête là ! Tout le reste est du cinéma minable, inutile et ringard à souhait ! Gabin n'a jamais été aussi mauvais, le plagiat ( et encore une fois vous avez tapé dans le mille !) que fera Grémillon pour Remorques est flagrant et la marmite où tout ce petit monde baîlle et s'emmerde est froide et à peine lisible tellement on est dans le flou et dans l'obscurité. L'histoire est d'une indigence pas possible et c'est le sommeil qui l'emporte largement. Un vrai désastre ! Je mets mentalement 1/6, juste pour la très belle musique.


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De Tamatoa, le 21 février 2014 à 03:04
Note du film : 1/6

Que ce film soit vendu dans le même coffret que Remorques ne m'étonne guère. On y aurait rajouté Quai des brumes, il n'aurait pas fait tâche. Longtemps considéré comme perdu, ce film a été retrouvé à la Cinémathèque de Belgrade (Serbie), puis restauré en coordination avec les Archives du Film de France, Centre National de la Cinématographie. Note rédigée dans le générique en introduction du film. Je pense sincèrement que tous les films, tous sans exception, enfouis ça et là à travers la planète doivent être exhumés. Pour la mémoire du cinéma et le plaisir des cinéphiles. C'est terrible, un film qui meurt.

Sauf qu'ici, ce Gabin première époque, tourné deux ans avant Remorques n'a strictement aucun intérêt. Aucun ! Maurice Gleize, metteur en scène peu connu, nous la joue patchwork Quai des brumes/Remorques avec un scénario s'engouffrant dans une bêtise immense. J'ai rarement vu Gabin si ennuyeux et ennuyé. A part une fort jolie musique, ce film peut-être qualifié de "daube" sans précaution aucune. Quel ennui ! Quel insipidité ! Bien sûr que nous pouvons que remercier le Centre National de la Cinématographie pour sa restauration (et encore, il faut être très indulgent) mais franchement était-ce bien nécessaire ? Michèle Morgan, dont on se demande si elle va se décider à apparaitre, est délicieuse, certes. Mais si tard, à quelques encablures, pour rester dans le langage de la marine, du générique de fin. C'est désolant ! Vraiment. Les neuf dixièmes de l'histoire (!) se déroulent sur un bateau où se devinent les acteurs constamment dans la pénombre avec des effets de mise en scène absolument navrants. Acteurs qui ne sont pas vraiment mauvais, quoi qu'il faudrait demander à Pierre Renoir, totalement absent, ailleurs, s'il s'est remis de cette aventure là, mais qui s'emmerdent comme des rats morts. C'est le plus mauvais film de Gabin, pourtant fort bon, que j'ai pu voir voir ! Ridicule, sans consistance, faussement "noir", faussement énigmatique (quelle rigolade !), un ratage complet ! L'indigence de ce scénario fait peine à voir et mal à accepter. Bouffon, inénarrable à souhait, il est indigne d'un Gabin ! Et ce ne sont pas quelques vagues paysages austraux, filmés à la hâte (histoire de donner une respiration à cette soupe ?) qui changeront quoi que ce soit à notre vive déception. Qui pourrait deviner que les dialogues indigents sont du grand Charles Spaak ? A quoi pensait-il en écrivant ces mots sans grâce ?

Vivement le souffle épique, la beauté, la belle histoire que Jean Grémillon nous offrira deux ans plus tard avec les mêmes humains sur les mêmes bateaux, rêvant à d'autres vies que la leur. Ni le flacon, ni l'ivresse, pas même une légère brise, Le récif de corail est un très mauvais brouillon qu'on a oublié de déchirer …


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