Film d'horreur engendré par le 11 septembre (voir les plans subliminaux du générique de début), Dawn of the dead baigne dans une parano virulente et toxique, qui finit par atteindre au plus profond. C'est admirablement fait, à tous points de vue, les auteurs jouent de toutes les tares de l'Amérique de Bush (la folie orgiaque des armes à feux, utilisées ici jusqu'à l'écoeurement total), et proposent une fin du monde plausible même dans ses aspects les plus excessifs. A tous points de vue, une pierre blanche du genre.
Chef-d'oeuvre du 7ème Art ? Sans doute pas. Mais dans son créneau, une espèce de perfection. Inspiré de Aliens dans sa structure et ses morceaux de bravoure, le remake du film de Romero fait oublier son aïeul, chose assez rare pour le noter et entraîne dans une spirale d'angoisse et de violence assez ahurissante. Les effets numériques sont bien intégrés, ni gratuits, ni excessifs et quelques plans généraux suffisent à donner le vertige. Chaque personnage a quelque chose à défendre, sans qu'on ne s'étende trop sur la psychologie (c'est malgré tout un film de zombies !) et leur interaction est plausible et évolutive. La vraie innovation de L'armée des morts par rapport aux autres films du genre, c'est tout bêtement la rapidité de mouvements des zombies. Loin des pantins claudiquants inaugurés dans La nuit des morts-vivants, ceux-ci sont aussi frénétiques que voraces, de vrais piranhas ! Le plus aussi, c'est d'avoir pris soin d'enrôler de vrais comédiens comme Sarah Polley ou Ving Rhames, au lieu d'amateurs ou d'acteurs de série Z. Leur seule présence apporte un poids de réalité au film et augmente donc la peur. Côté "gore", cela va assez loin, avec des jambes coupées à la tronçonneuse, un accouchement de bébé zombie, etc. mais là encore au lieu de sombrer dans l'excès infantile de tripaille, tout est adroitement intégré à la narration. Par quelques "flashes" saisissants à la TV, on devine l'ampleur de l'épidémie et le film prend une dimension apocalyptique inattendue. Le propos de L'armée des morts était modeste, certes, mais à l'instar de Cameron avec la première sequel de Alien, Zack Snyder a pris son job au sérieux : le résultat est là. Un bel objet cinématographique.
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baigne dans une parano virulente et toxique, qui finit par atteindre au plus profond. C'est admirablement fait, à tous points de vue, les auteurs jouent de toutes les tares de l'Amérique de Bush (la folie orgiaque des armes à feux, utilisées ici jusqu'à l'écoeurement total), et proposent une fin du monde plausible même dans ses aspects les plus excessifs. A tous points de vue, une pierre blanche du genre.
dans sa structure et ses morceaux de bravoure, le remake du film de 
fait oublier son aïeul, chose assez rare pour le noter et entraîne dans une spirale d'angoisse et de violence assez ahurissante. Les effets numériques sont bien intégrés, ni gratuits, ni excessifs et quelques plans généraux suffisent à donner le vertige. Chaque personnage a quelque chose à défendre, sans qu'on ne s'étende trop sur la psychologie (c'est malgré tout un film de zombies !) et leur interaction est plausible et évolutive. La vraie innovation de 
ceux-ci sont aussi frénétiques que voraces, de vrais piranhas ! Le plus aussi, c'est d'avoir pris soin d'enrôler de vrais comédiens comme 
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au lieu d'amateurs ou d'acteurs de série Z. Leur seule présence apporte un poids de réalité au film et augmente donc la peur. Côté "gore", cela va assez loin, avec des jambes coupées à la tronçonneuse, un accouchement de bébé zombie, etc. mais là encore au lieu de sombrer dans l'excès infantile de tripaille, tout est adroitement intégré à la narration. Par quelques "flashes" saisissants à la TV, on devine l'ampleur de l'épidémie et le film prend une dimension apocalyptique inattendue. Le propos de 
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a pris son job au sérieux : le résultat est là. Un bel objet cinématographique.