Justement ! La série Shark décolle vraiment après le 6ème épisode (aux dires des créateurs aussi, d'ailleurs) et Woods s'est débarrassé de ce sentimentalisme qui ne lui ressemble pas, pour redevenir lui-même. Ses rapports avec sa fille se durcissent notablement, et il retrouve son mordant dans les scènes de prétoire.

Il y a quelques épisodes exceptionnels (celui réalisé à grand renfort de pub par Spike Lee, n'en fait pas partie), dont les deux avec Bill Campbell dans un rôle de serial killer surdoué, assurant sa propre défense : un modèle du genre !

En bref, passé les cinq premiers films, effectivement consensuels et bourrés de poncifs, Shark trouve sa vitesse de croisière, et devient une série passionnante, et un des grands rôles de James Woods.

Assez d'accord.

D'abord, le concept est vraiment une transposition de Dr. House, dans l'univers des magistrats, et je trouve personnellement que James Woods a vieilli. Il perdu un peu de ce qui faisait sa singularité : sa rage, sa hargne, sa puissance de bulldozer, son humour abrasif. En voulant trop l'humaniser (ses relations avec sa fille, son émotion devant les problèmes de ses clients) les auteurs de Shark lui ont limé les crocs. Il suffit de se souvenir de ses anciens rôles d'avocats dans Coupable ressemblance ou Indictment, pour se dire que Shark n'est pas à la hauteur des capacités de sa vedette.

Cela reste évidemment du boulot bien fait, les scénarios sont bien vissés, les seconds rôles très fades, mais l'anticipation qu'on pouvait avoir devant l'annonce d'une série avec James Woods, est en partie déçue. Il mérite mieux.