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De Arca1943, le 5 octobre 2005 à 12:13

… Les cinq hommes de son escorte sont abattus. L'Italie est en état de choc. Avant le soir, le nouveau gouvernement est voté et les drapeaux de la DC et du PCI flottent ensemble sur les places des grandes villes d'Italie. Le 18 mars arrive le communiqué no 1 des Brigades rouges, qui revendique l'enlèvement et joint une photo de l'otage.

Enfermé dans une minuscule «prison du peuple», Aldo Moro (Gian Maria Volontè) se trouve confronté à des ravisseurs qui entendent notamment lui faire avouer, au cours d'un «procès populaire», sa participation à une conspiration secrète des multinationales. Ses efforts pour les raisonner restent vains, mais on lui permet d'écrire. Moro écrit d'abord au ministre de l'Intérieur, Francesco Cossiga. Mais alors que la missive devait rester confidentielle, les Brigades rouges l'envoient aux journaux en même temps que leur communiqué no 3 (29 mars). Cette lettre de Moro à Cossiga suggère un échange de prisonniers. Or les partis «de l'arc constitutionnel» (arco costituzionale) viennent de s'entendre pour opposer un refus unanime à toute négociation avec les ravisseurs («front de la fermeté»). Dès lors c'est la crédibilité même de Moro qui en est affectée. Certains politiciens et commentateurs vont jusqu'à suggérer qu'il écrit sous l'influence des Brigades rouges. Au cours des semaines qui suivent, tandis que la tension s'accroît dans le pays, que les forces de police battent la péninsule, que des appels aux Brigades rouges sont lancés par le Vatican et par l'ONU, que de nouveaux assassinats et estropiements sont revendiqués par l'extrême-gauche et que les médias se déchaînent dans un déluge de spéculations, Moro écrit lettre sur lettre, rappelant entre autres que cette opinion selon laquelle l'État peut négocier avec les terroristes était déjà la sienne bien avant d'être enlevé. Des voix commencent à s'élever, du côté de certains intellectuels libéraux, catholiques et laïques, pour critiquer la politique défendue avec véhémence par la DC et le PCI. Fin avril, le Parti socialiste rompt l'unanimité en annonçant qu'il cherchera à devenir l'intermédiaire d'une négociation. Mais cette initiative survient très tard.

Le 15 avril déjà, le communiqué no 6 des Brigades rouges annonçait : « Aldo Moro est coupable, en conséquence de quoi il est condamné à mort ». Le 9 mai, un ami de la famille Moro reçoit un appel des Brigades rouges. Dans le coffre d'une Renault 4 laissée à un point équidistant de la Piazza del Gesù, siège de la Démocratie chrétienne, et de la Via delle Botteghe Oscure, siège du Parti communiste, on trouve le corps sans vie d'Aldo Moro, abattu d'une balle dans la nuque. Dans leur communiqué final («Bilan global politico-militaire»), les Brigades rouges rebaptisent leur geste «Conclusion d'une bataille». Conformément aux volontés exprimées dans la lettre de Moro du 27 avril, la famille annonce : « Pas de manifestation publique, ni cérémonie, ni discours; pas de deuil national, ni funérailles d'État, ni médaille du souvenir. La famille s'enferme dans le silence et demande le silence. De la vie et de la mort d'Aldo Moro l'histoire jugera. »


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De Arca1943, le 6 avril 2004 à 02:25

Sortant de l'état second dans lequel me plonge parfois l'étude de certains événements historiques, je me rends compte – avec, au fond, à peine 48 heures de retard sur les autres – que ce résumé est peut-être un peu long, après tout… D'un autre côté, c'est pas un truc facile à résumer.

Comme disait la chanson, « Y'a quelque chose qui cloche là-dedans / J'y retourne immédiatement ». Version courte résumé Moro sera disponible sous peu STOP. À revoyure STOP.

Arca1943


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