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Critique


De Kumar, le 20 mai 2005 à 12:40

Oui, je suis entièrement d'accord avec la critique faite du film….

Un des rares intérêts de ce film est également d'avoir confié le rôle de la mère "frigidifiée" à Lana Turner, véritable blonde bombshell du cinéma hollywoodien des années 40, 50!!!!!….étonnant!!!

Il faut également souligner que la sortie de ce film (1957) précède de quelques mois le meurtre de l'amant de Lana Turner (le gangster Stomponato) par la propre fille de l'actrice….la scène du procès dans le film est prémonitoire pour la star!!!!…


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De dumbledore, le 7 mars 2005 à 08:50
Note du film : 2/6

Peyton Place, ces deux mots, sans doute pas magiques, mais tout de même évocateurs, rappellent à la mémoire les grandes heures de la télévision. Il s'agit en effet de, si ce n'est du premier, du moins d'un des plus fondateurs feuilletons de la télévision américaine, un "soap" comme on les appelait déjà (car sponsorisé voire financé par des grande marques de lessives). On y retrouvait tout ce qui serait encore si efficace dans les années 80 avec des séries comme Dallas : nombreux personnages, secrets de familles, romances et coups tordus en tout genre.

A l'origine, Peyton Place est un roman, autobiographique, guère talentueux de Grace Metalious qui avait comme seul mérite de révéler sous une simple pellicule de fiction, les histoires sordides et secrètes d'une petite ville américaine dans les années 40. Le roman eut du succès, et l'adaptation hollywoodienne fut inévitable. Adaptation hollywoodienne et non cinématographique, car c'est bel et bien dans le robot à formater qu'est tombé l'ouvrage. D'abord dans ses choix de comédiens. Chez les jeunes, une galerie de belles gueules, toutes les mêmes. Pour ce qui est des garçons, on a l'impression de voir une série d'éphèbes plus proches des jeunesses hitlériennes qu'autre choses. Les filles n'y échappent d'ailleurs pas, blondes aux yeux bleus. Chez les adultes, on retrouve également des valeurs sûres de la romance hollywoodienne (Lee Philips dans le rôle du prof et Lana Turner dans le rôle de la mère "frigidifiée" à cause d'une mauvaise expérience avec un homme) et le méchant de service joué comme d'habitude avec brio par Arthur Kennedy, mais comme d'habitude aussi sans surprise.

La réalisation est confiée à un spécialiste des mélo, monsieur Mark Robson en personne, un faiseur qui fait honnêtement son boulot mais sans réelle conviction et surtout sans génie ni inspiration.

Le scénario est terriblement formaté. Il y a des malheurs dans cette petite ville, vus surtout du point des vues des jeunes (la narratrice, l'auteur, du livre est une de ces jeunes filles de l'époque) : l'une est frustrée par une mère paranoïaque, un autre par une mère possessive, une dernière par un père alcoolique et qui la violera évidemment. La révolte des enfants est du coup logique… et le grand thème du film est seriné dans la seconde partie de l'histoire : la violence des enfants, leur rébellion est dû uniquement à la souffrance des parents. Alors, on voit les adultes faire des efforts, progresser, presque entrer en psychanalyse sauvage pour être plus heureux et du coup, les enfants reviennent vers eux. Soyez (bourgeoisement) heureux et vous aurez de bon enfants (bourgeois) et aimant. La morale est consensuelle et terriblement rassurante… mais pas forcément du meilleur goût. Aucune remise en question fondamentale de la société est faite alors que le principe de l'histoire l'aurait permit. Malheureusement, c'est Mark Robsonà la réalisation et pas un Hitchcock ou Siodmak ou bien d'autres encore.

Il faut tout de même se rappeler que nous sommes seulement dans les années 50 et il faudra attendre encore 20 ans pour que cette critique sociale atteigne le cinéma!

Le film aura évidemment du succès et sera évidemment honoré par les oscars. Logiquement d'ailleurs car il est un pur produit aux oscars : formaté.

Tout cela fait que ce film aujourd'hui a pris un terrible coup de vieux et que ses presque 3 heures de film le rende difficilement digeste.

Un des seuls intérêts du film est ce qu'en a repris (volontairement?) Clint Eastwood dans Mystic River. L'idée d'une ville d'apparence heureuse et parfaite et qui cache des comportement sordides et inavouables. On retrouvera d'ailleurs une même représentation dans les deux films, celle de la fête officielle de la ville, avec force de musique, de fanfare, de sourires et de soirées dont chaque geste paraît alors faux…


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