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Avant "Remorques"....


De Impétueux, le 27 septembre 2011 à 17:44

Voilà qui donne envie ! et, pensant que vous aviez vu ça sur une vieille VHS (on connaît vos travers !!!), je me disposais à voter pour une édition DVD lorsque, bien avisé de le faire, j'ai consulté l'onglet adéquat et me suis aperçu que le film avait été édité dans la vieille collection Gabin !

Cela dit, la difficulté est à peu près pareille, ladite collection ayant depuis longtemps disparu des éventaires…


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De Gilou40, le 27 septembre 2011 à 15:07
Note du film : 4/6

Cette râreté signée Curtis Bernhardt est loin d'être dénuée d'intérêt. Le Bernhardt, je l'avais déjà apprécié pour son très excellent Carrefour dont j'avais eu l'honneur de vous entretenir. Son Tunnel n'est peut-être pas de la même envergure, mais tient, malgré les ans, étrangement bien la route. Tellement bien d'ailleurs qu'il est clair que Jean Grémillon s'en est largement inspiré pour son film Remorques. Sans vouloir jouer les langues de vipères, difficile de me prouver le contraire. Et pas seulement pour avoir reconstituer sept ans plus tard le couple Gabin/Madeleine Renaud, mais pour leurs faire jouer exactement la même partition en changeant simplement le cadre de l'intrigue. Les "gueules noires" du Tunnel ont fait place à des marins, mais la chanson est la même. Très exactement.

Le Tunnel est une aventure humaine formidablement menée par un Gabin déjà très combatif, comme il le sera un peu plus tard pour défendre sa guinguette de La belle équipe ou un bled dans La bandéra. Un Gabin en tout début de carrière. Il se fait la voix…Mais il est déjà bien "là". Il s'impose dans un film radicalement tourné vers la vie des gueules noires, un syndicalisme âgé d'une quarantaine d'années environ et qui avait fini de balbutier. Le Tunnel rappelle beaucoup Germinal par la révolte permanente de ces forçats de la mine. L'action reste très soutenue avec des scènes dignes des plus grands films catastrophes. Certains documents d'actualités inclus dans le film donnent une dimension de réalité fort judicieuse. Les revendications houleuses et la déprime latente de ces hommes sont la musique permanente qui accompagne les soupirantes roucoulades du couple vedette.

J'ai beaucoup apprécié ce film, même si le début nous fait faire un peu la moue parce que trop lent . Un mauvais quart d'heure à passer. Puis un Gabin presque naissant, relevant bras de chemise et caractère pour descendre au plus profond d'une terre hostile avec ses camarades, et constamment en butte avec un Robert Le Vigan pas encore halluciné comme on aimera le voir plus tard.. Certes il deviendra, à n'en pas douter, un immense acteur. Ce qui fut fait si j'ai bonne mémoire….Curtis Bernhardt l'a bien compris, qui le dirige et lui fait tout donner avec la certitude que ce Français là ne restera pas longtemps anonyme dans l'histoire du 7e art. Une belle rencontre. Quelques effets spéciaux de bonne facture pour l'époque. La mort de Madeleine Renaud écrasée par un train est assez reussie. Mais les innondations souterraines sont encore mieux réalisées. Du beau travail.

Lointain. Antédiluvien. Séculaire. Mais du beau travail…Déjà.


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